dimanche 29 octobre 2017

extraits de "jusqu'au sommeil" challenge 2016 : partie 4/5

De retour pour une nouvelle fournée d'extraits. Vous trouverez ci-dessus les extraits de 15 à 18 du challenge 2016.


Extrait 15 : La belle dame en robe blanche.

Contexte :
Après la fuite d'Harald et de sa bande, Karl réorganise les binômes. Werner est sous haute surveillance, mais il continue à le garder à l'œil. La troupe avance et le major choisit de discuter avec Piotr qui, lui aussi, peut voir les spectres.

Extrait :
            — Igor m'a dit ce qu'il a vu. Mais je tiens à avoir ton point de vue, tes croyances. Toi, tu crois aux fantômes, n'est-ce pas ?
            — Oui.
            — Depuis toujours ?
            — Non, depuis mon adolescence. Depuis…
            Il marque un silence et jette un regard derrière lui. Puis, ses yeux s'arrêtent sur Karl qui reste serein et patient. Piotr est un conscrit, enrôlé sans avoir eu le choix. Les gens comme lui sont souvent mal vus, mal aimés des sous-officiers. Normal qu'il hésite à s'ouvrir à un major.
            — Depuis la première fois que j'en ai vu un, quand j'avais douze ans. Une femme, qui marchait sur une route près d'un cimetière. Je passais là en voiture avec mes parents. Elle était jolie avec sa robe blanche un peu déchirée en bas. Elle m'a souri et m'a fait signe de la main.
            Karl ne s'attendait pas à ça. Il fait de son mieux pour masquer sa surprise, mais Piotr regarde à nouveau droit devant lui.
            — C'était à la sortie de mon village, à plus d'un kilomètre de chez moi. Je n'étais pas censé aller là, mais je voulais la revoir. Je crois que j'étais tombé amoureux d'elle. Alors j'en ai parlé à des copains du quartier, ça les a intrigués. Ils ont accepté qu'on y aille ensemble. Je ne sais plus quelle connerie on a raconté aux parents, mais un soir, on y est retourné. Elle était là, toujours sur le bord de la route. On l'a tous vue. Les copains la trouvaient belle aussi, mais elle n'a pas dû aimer qu'ils soient là. Son beau visage est devenu horrible, ses yeux se sont creusés, ses joues aussi. Sa bouche s'est ouvert tellement grand que ce n'était plus humain. Ils ont hurlé et ont fui et moi je suis resté, pétrifié. J'ai caché mon visage derrière mes mains, je ne voulais plus la voir. Puis elle m'a parlé.
            — Elle parlait ?
            — En fait j'entendais sa voix dans ma tête, mais c’était sa façon de parler. La seule qu’elle puisse utiliser. Elle voulait que je reste avec elle, elle était très douce, très gentille avec moi. Je lui rappelais son fils, qu'elle n'avait pas vu depuis sa mort, vingt-deux ans plus tôt. Elle l'attendait, mais il ne venait jamais la voir, dans son cimetière. Alors, je me suis renseigné pour elle. Ça m'a pris du temps. En fait, il était mort aussi, pendant la grande guerre, mais elle n'en savait rien. Quand je lui ai dit, elle était très triste, mais elle m'a remercié. Le lendemain, quand j'y suis retourné, elle n'était plus là.
            Karl reste silencieux. Il a réussi à s'imaginer la jolie dame à la robe blanche et un garçon de douze ans aux cheveux châtains, parlant ensemble, assis sur le muret d'un cimetière. Peu à peu, il entre dans le monde d'Igor et de Piotr. Un monde où les gens qui sont morts parlent aux gens qui ne le sont pas encore. Il lui faut un peu de temps pour admettre ça, mais le soldat n'a aucune raison de lui mentir.
            — De quoi vous parliez quand tu allais la voir ?
            Piotr sourit, soudain. Il ne se tourne toujours pas vers le major, peut-être par crainte de voir qu'il se moque de lui.
            — Au début, elle m'a raconté sa vie de vivante. Puis sa vie de morte, dans ce cimetière. Elle m'a fait comprendre que certains fantômes sont très dangereux pour les humains. J'étais gosse, alors elle n'est pas rentrée dans les détails, mais je crois que j'ai eu de la chance de tomber sur elle et pas sur un monstre, du genre de ceux qui sont ici.
            — Ça doit vraiment être une expérience particulière.

            — Oui, major. Les fantômes, c'est des gens comme nous mais qui… Comment dire… Ont été marqués par quelque chose de si fort que, dans leur tête, ils ne sont pas morts. Enfin, si j'ai bien compris. Et ceux qui ont tué Otto, Oliver et Alexej, c'est pareil. Quelqu'un pourrait sûrement faire quelque chose pour eux, avant qu'ils ne massacrent d'autres gens.


Extrait 16 : Le sens du sacrifice selon Werner.

Contexte :
Tobias a été victime d'une crampe. Pendant que Wilhelm le masse, Karl, Igor et Hermann discutent de Werner. 
C'est Hermann qui lance la première réplique.

Extrait : 
            — C'est vrai qu'il a des amis dans la Gestapo ?
(...)
            — Des amis, je ne sais pas. Mais des relations, surement.
            — Il vient de chez les SS, complète Igor. Il faut bien avouer qu'il sait se battre.
            Karl acquiesce en silence et laisse Igor poursuivre.
            — Il a le vice dans le sang, il sait toujours trouver le bon angle pour attaquer. On sent toute la rage du fanatique quand il fond sur l'ennemi. Avec le major, on commençait à penser que ce serait un élément intéressant, mais on a vite déchanté.
            — Il utilise les conscrits comme de la chair à canon pour piéger l'ennemi, poursuit Karl. Il les fait foncer tête baissée pour que les soviets sortent de leurs trous, puis il les contourne avec quelques hommes, dont les cinq autres gars et fait le job. D'un point de vue purement tactique, ce n'est pas mal. Mais là où il y a un souci, c'est qu'on n'a plus l'avantage numérique. Ça, il ne veut pas l'entendre.
            — Comment ça ? Il n'est pas au courant des rapports ?
            Karl regarde Igor. Le sergent-chef hausse les épaules, comme pour dire "autant l'affranchir tout de suite."
            — Au début, j'ai joué le jeu, comme avec tous mes sous-officiers en second. Il ne pouvait pas s'empêcher de dire que les rapports étaient truqués, que c'étaient des conneries, parce que la propagande ne disait pas la même chose. Il avait sa petite théorie, sans doute implantée dans sa tête par les SS et la gestapo. Si on nous donne ces informations, c'est parce que la Wehrmacht est composée de mous, de fainéants. Pour nous donner du cœur au ventre, l'état-major est obligé de gonfler les chiffres de l'ennemi, sinon on ne foutrait rien. Alors, pour lui, les russes sont toujours deux fois moins nombreux que nous.
            Le regard de Fleiser en dit long sur son incrédulité.
            — Il disait ça en réunion d'état major ?
            — Non, jamais. Mais quand je le prenais à part pour lui donner des ordres, il les contestait systématiquement parce qu'ils étaient guidés par les informations du commandement. Il voulait que je le laisse faire sa guerre à sa façon, parce qu'il avait l'habitude de bosser comme ça chez les Das Reich.
            — Je commence à comprendre, souffle Fleiser. Il se prend pour le chef. Sûrement que la Gestapo vous l'a affecté pour ça, d'ailleurs.
            — Oui, c'est ce qu'on pense aussi, répond Igor.
            — Et tu ne crains pas que… enfin… une fois arrivé à Briansk…
            — Qu'il aille baver aux oreilles de la gestapo que j'ai couvert la fuite de quelques déserteurs ?
            Hermann tourne la tête sur le côté.
            — Il faudrait déjà qu'il le prouve. Et je pense que personne ne confirmera sa version.
            — Tu sais major, la gestapo continue de faire peur, surtout aux soldats. Et surtout aux conscrits. Il y a toujours un risque.
            Karl se tait. le lieutenant a raison, il y a déjà pensé. Si un seul de ses hommes confirme qu'il a couvert des déserteurs, il va avoir beaucoup de mal à échapper à de très sérieux problèmes.
            — Je pense qu'on a des choses plus urgentes à penser, coupe Igor.
            — Oui, confirme Fleiser, c'est vrai. Mais il ne faudrait pas oublier non plus. Parce que lui n'oubliera pas. Et on est tous les trois dans le même bain.
            Igor jette un regard à Karl. Sans doute ont-ils pensé la même chose, à différents moments. Ils ont été aussi choqués l'un que l'autre quand Otto leur a appris que Werner avait utilisé un des cinq nouveaux volontaires comme bouclier humain pour ne pas subir les tirs d'un détachement de soviets. Il avait été pris à revers en prenant un groupe d'artilleurs d'assaut avec ses hommes. Mais cette fois, l'ennemi avait repéré son mouvement. Les quatre autres n'auraient eu aucune chance, selon Otto. Mais le cinquième, en collant Werner de près, avait réussi à s'en tirer. Quand un groupe russe a surgi armes au poing en tirant, Klemper a ramené le gamin sur lui, comme on tire une couverture. En aveugle, avec son arme de poing, il a tiré et touché son ennemi qui a lâché son arme. Otto a achevé le ruskov au moment où Werner s'approchait de lui, couteau à la main.


Extrait 17 : Hans : le cent-douzième.

Contexte :
La troupe commence à contourner un grand étang dont émane une odeur désagréable. Werner mache à quelques pas devant Hermann, Hans et Wilhelm qui le surveillent. Hermann anime la discussion autour de l'arrivée des uns et des autres dans la Wehrmacht. On apprend que Hans était un athlète de haut niveau avant d'être envoyé sur le frond de l'est.
La scène est vécue du point de vue de Werner.

Extrait :
            — Et toi, Werner, lance soudain Fleiser. Tu faisais du sport dans les jeunesses hitlériennes ?
            Werner ne desserre pas les dents. Oui, il a pratiqué la boxe pendant quelques années, mais hors de question de donner à ces types le moindre élément sur lui. Il n'oublie pas que l'adjudant fait partie de ces trois sous-officiers qui l'ont menacé d'une arme alors qu'il punissait, à juste titre, des traîtres au Reich. Mais qu'importe, ils le regretteront amèrement quand le colonel Krüger s'occupera d'eux.
            — Eh bien, sergent ? Tu n'as pas envie de nous parler de ta formation dans la fierté du Reich ? Moi je suis trop vieux pour avoir connu ça, ça m'intéresserait d'avoir l'avis d'un pur et dur comme toi.
            Sa voix n'en laisse rien paraître, mais Fleiser est forcément ironique. Werner reconnaît que cet homme-là sait parler, tourner ses phrases et y mettre le ton. Mais il ne se laissera pas berner.
            — Je crois que tu perds ton temps, adjudant, répond finalement Wilhelm. Le sergent Klemper ne parle pas avec nous.
            — C'est bien dommage. Quand on a des points de désaccord avec les hommes de sa troupe, il faut savoir en parler, échanger les points de vue. Ça résout presque tous les problèmes.
            — Vous avez eu des problèmes dans votre division, adjudant ? demande Hans.
            — Oui, un peu avant Stalingrad. On avait une poignée de jeunes pilotes, sans expérience mais avec une très forte volonté. Ils n'avaient pas envie de faire dans la finesse, ils voulaient juste casser du soviet. Point barre. On s'en est vite rendu compte, ils ont failli nous faire perdre quelques combats. Plutôt que de les recadrer et les punir, notre capitaine les a réunis avec quelques autres pilotes, dont j'ai eu la chance de faire partie. Au début, ils étaient aussi fermés que Werner. Puis l'un d'eux a expliqué son point de vue, et les autres ont suivi. On s'est aperçu qu'ils connaissaient les manœuvres tactiques, mais s'étaient mis en tête que face aux russes et leur matériel qu'on croyait mauvais, ça ne servait à rien de s'encombrer de ces fioritures. Alors on leur a raconté ce qu'on vivait depuis 1941, ce qui fonctionnait et ce qui n'avait aucune chance d'aboutir. Ça a pris du temps, mais ça a marché.
            Werner sourit. C'est bien ce qu'il pensait : l'adjudant Hermann Fleiser est un beau parleur, un homme qui essaye de tourner les esprits moins forts que le sien et les amène à voir les choses de son point de vue.
            — C'est un peu ce que le major a fait pour moi, ajoute Hans. J'étais comme Werner, enfin sauf que je n'avais pas son expérience, et je voulais juste flinguer pour le Reich. Je me voyais en héros de guerre, avec la croix d'argent. Il m'a dit que j'étais le cent-douzième.
            Il marque un silence, apparemment volontaire.
            — Le cent-douzième ? demande Fleiser.
            — Le cent-douzième gamin à peine formé à lui tenir le même discours. "Et où sont les cent-onze autres ? j'ai demandé". "Il y en a quatre-vingt onze qui sont morts. Cinq autres ont dû être amputés. Les quinze autres m'ont écouté, ont recommencé à réfléchir et sont encore en vie" qu'il m'a répondu. J'ai pas su quoi dire sur le coup.
            — Tu m'étonnes, répond Wilhelm.
            — Cette nuit-là, à chaque fois que je m'endormais, je me voyais crever. Le lendemain, je suis allé le revoir. Je lui ai dit que j'étais prêt à l'écouter. Et depuis, je suis encore en vie.
            — Je crois que votre major est vraiment un super sous-officier, lance Hermann.
            Werner se permet un soupir. Ils ne l'entendront pas, et même si c'était le cas, peu lui importe. Ici, les arbres poussent n'importe comment, voilà déjà deux fois que Werner manque de se prendre les pieds dans une racine. Avec les mains attachées devant lui, comme un vulgaire prisonnier, il aurait du mal à se retenir à une branche. Non, il tomberait, sur ce sol boueux. Et ils riraient de lui, bien sûr. Rira bien qui rira le dernier !


Extrait 18 : L'évasion.

Contexte :
Werner pense de nouveau à sa jeunesse. Le temps passant, son école a changé et il a surtout un nouveau professeur. Celui-ci critique ouvertement les juifs et explique à ses élèves ce que devraient être des parents et des enfants modèles pour l'Allemagne. Werner adhère à ce discours et se fait un ami : Franz.
Ce soir-là, lorsqu'il rentre des cours, Werner parle à Rachel d'un programme de colonies de vacances auquel il souhaite s'inscrire : les jeunesses hitlériennes. Comme il s'y attendait, la vieille Rachel s'y oppose. Elle sert le repas, une soupe insipide que Werner refuse de manger. D'habitude, en pareil cas, Rachel le laisse aller se coucher le ventre vide. Mais ce soir-là, elle insiste pour qu'il mange en le frappant à coups de martinet. Folle de rage, Rachel le bat avant de le monter dans sa chambre par le col.

Extrait :
Entre-temps, il avait réfléchi à un plan. Rachel se levait toujours vers 5h30. Il lui suffisait d'attendre qu'elle soit couchée et de partir de la maison. Avec un peu de chance, elle n'entendrait rien. Pour que ce plan fonctionne, il devait être certain que la vieille femme dorme profondément. Il estima que 4h du matin était la bonne heure. Personne ne veille à cette heure-là, pas même elle.
            Il resta allongé sur le ventre, les mains sous le menton et attendit, en silence. Non, elle ne ferait pas de lui un juif, il n'en était pas question. Ses parents lui manquaient terriblement. La tendresse de sa mère. L'intelligence et la force de son père. Il avait déjà beaucoup trop perdu aux mains de cette vieille femme atroce. Pourtant, vers deux heures du matin, il commença à sentir le poids de la fatigue fermer ses paupières. Pour la combattre, il se força à s'asseoir sur les coups de martinet à peine calmés. La douleur le réveilla. Il gémit pendant quelques instants, se forçant à demeurer dans cette position. La brûlure de sa peau lui fit monter les larmes aux yeux. Quand il ne fut plus capable de la supporter, il se remit sur le ventre.
            Ce fut alors qu'une faible lueur s'invita sous sa porte. Ce ne pouvait être que Rachel, bien sûr. Elle entra dans sa chambre et Werner feignit de dormir. Il pensa que le fait qu'il dorme hors des couvertures la tête au pied du lit aller forcément inciter la vieille femme à la méfiance.
            Le silence dura, jusqu'à ce qu'elle pose quelque chose sur la petite commode hors d'âge du fond de la chambre, très doucement. Il distinguait ses pas discrets au léger grincement du plancher. Puis, les mains de Rachel empoignèrent ses chevilles.
            Sans attendre, Werner se débattit et ouvrit les yeux. Elle tenait deux grandes cordes en lin. Elle cherchait à le ligoter. Son regard était plus fou que jamais, ses lèvres entrouvertes laissaient apparaître ses chicots teintés de brun et d'ocre.
            — Laisse-toi faire mon garçon.
            Sa voix était plus éraillée encore que les autres jours. Elle approcha, corde à la main, et tenta de saisir une première jambe. De justesse, Werner l'évita mais dut pour cela se remettre sur le dos. La douleur sur sa peau l'obligea à se lever maladroitement.
            — Qu'est-ce que tu veux faire ? osa-t-il enfin demander.
            — Tu es né impur. Alors, tu dois renaître, et dans huit jours, nous ferons de toi un vrai juif. J'aurais dû commencer par là, mais ce n'est pas trop tard. Laisse-toi faire, maintenant.
            Les idées se bousculèrent dans la tête de Werner. Coincé entre le lit et le mur, il observait la vieille femme, semblable à une prédatrice. Ses bras repliés laissaient ses mains à hauteur d'épaule. La corde était épaisse, sans doute solide. Si par malheur elle pouvait le ligoter, il ne s'en sortirait pas.
            Pour la coincer, Rachel poussa le lit vers lui. Heureusement, un pied se prit dans une latte du plancher irrégulier. Werner sauta sur le matelas en paille et, sans réfléchir, envoya son pied dans les lunettes de la vieille femme. Un craquement fut suivi d'un cri. La voix était libre. Il se rua sur la porte entrouverte et la claqua contre le mur. Sans se retourner, il descendit les marches à toute vitesse et se rua vers la porte d'entrée.
            En sortant, la morsure du froid l'accueillit. Peu lui importait, désormais. Dans les ténèbres de la ville, seul, il se sentit plus libre que jamais. Une force le poussa à courir sans cesse. Son esprit fatigué imaginait un énorme chien, aussi haut que lui, avec la tête de Rachel et ses lunettes brisées, qui le poursuivait. Il parvint jusqu'à son école, puis se repéra malgré les ténèbres pour aller à la maison de Franz et de ses parents. Le père de Franz lui avait dit qu'il l'aiderait à entrer dans les jeunesses hitlériennes, et Werner le croyait. Il lui avait dit autre chose, aussi. Qu'il était commissaire dans la Gestapo. À ce moment de sa vie, le mot Gestapo était encore flou pour le jeune Werner, privé des informations quotidiennes et dépourvu de culture contemporaine. Il savait juste que seul cet homme pouvait lui venir en aide.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire