mercredi 23 décembre 2015

Projets pour 2016

Après mon bilan de l'année 2015, voilà mes projets pour 2016. Je préfère parler de projets que de résolutions ou d'objectifs. Les résolutions, par expérience personnelle, ça ne tient pas la durée. Quant au terme "objectifs", il sonne trop professionnel à mes oreilles, il me rappelle le boulot. Beurk, donc :) 

En revanche, le terme "projets" a un sens plus positif à mon goût. Il laisse aussi de la place pour quelque chose qui arrive tout le temps : les imprévus. Forcément, quand on ne vit pas de sa plume - et comme dans notre pays, le revenu universel n'est pas au menu - on offre à l'écriture le temps qu'on peut, pas celui qu'on veut.

Bref, assez tergiversé, entrons dans le vif du sujet.

Des romans avant tout.


Je me suis remis à l'écriture avec des nouvelles. Plus courtes, elles permettent de se tester, d'expérimenter divers registres, différents modes de narration. Sans compter que j'aime bien en écrire, tout simplement.
Aujourd'hui, Muse me souffle essentiellement des idées de roman et je ne tiens pas à la contrarier. Elle aura toujours le dernier mot, la lutte est vaine.
Mon premier projet est de finir le cycle d'Essence d'Asphalte. Il me reste à finir la vague de correction en cours, confier la nouvelle mouture à de nouveaux bêta-lecteurs et accomplir une dernière vague de correction. En principe, cette ultime vague devrait être axée sur la forme, même si des ajustements sur le fond ne sont jamais à exclure. J'ai commencé à écrire ce roman en juin 2014 (tout ce temps, déjà !). J'aimerais finir les corrections et avoir un manuscrit prêt pour juin 2016. 

L'an dernier, j'ai aussi été contrarié dans mes projets de nouveaux romans. Ce ne sont pas les idées qui me manquent en la matière ! Non, c'est juste une question de temps dont je n'ai pas pu disposer, ou de motivation (entre juin et septembre 2015, vous comprendrez ça en lisant mon bilan 2015). Il n'empêche que ça me démange de plus en plus. 
Je me soumet toutefois à une contrainte, presque un luxe que je peux m'offrir. Quand j'entame un premier jet, je ne veux pas m'interrompre. Mon rythme d'écriture me permet d'envisager l'écriture d'un roman de 500K SEC en 10 semaines sans forcer. Pendant tout ce temps, je ne veux rien avoir à faire d'autre, pour permettre à ce premier jet d'être aussi riche et vivant que possible.
J'espère pouvoir en écrire un entre l'hiver et le printemps 2016, puis un second cet été. 

Quelques nouvelles en bonus.


Certaines nouvelles que j'ai écrites ne sont pas encore publiées. Il faudra que je les relise, afin d'évaluer le travail qu'il faut fournir pour les améliorer. J'aimerais trouver des Appels à Texte qui leur correspondent, mais ce n'est jamais simple. 
Idéalement, j'aimerais en écrire quelques autres. Disons quatre sur l'année, soit une par trimestre. Mais cela reste un bonus, cette année, les nouvelles ne seront pas ma priorité. 

Bêta-lire d'autres auteurs.

 Merci edelweiss-du-gwendir.blogspot.com pour l'image :)
 

La moindre des choses ! C'est grâce à l'aide que j'ai reçu que mon écriture s'est améliorée. Aujourd'hui, je pense pouvoir être utile aux autres, les aider à mon tour. Sans oublier que j'aime bêta-lire, c'est un bel exercice d'échange de connaissances. Essayez, vous verrez qu'on y prend vite goût :)

"Et puis l'année d'après, je recommencerai..."



La citation des paroles de Daniel Balavoine (Le Chanteur) s'arrête là. Non, non, n'insistez pas, je ne me prostituerai pas pour la postérité !
J'aimerais m'installer dans un rythme d'écriture de deux romans par an. Je parle bien de deux premiers jets, pas de deux romans corrigés et prêts à être proposés à des éditeurs. Vu le travail que cela représente, c'est tout de suite plus long.
Mais j'ai une idée du roulement que je pourrais organiser. Imaginons que j'ai deux premiers jets finis dans mes tiroirs. Le premier (on va l'appeler R1) est fini depuis plusieurs mois. Le second (R2) vient d'être achevé.
Je peux reprendre R1 et le corriger, pendant que je laisse R2 reposer. Une fois ces corrections finies, j'écris un nouveau roman (R3). Puis, je reprends R2 pour le corriger à son tour. Lorsque j'ai fini, si besoin, je reprends R1 pour une nouvelle vague de corrections avant d'attaquer R4. Et ainsi de suite, jusqu'à épuisement de mes idées (qui ont tendance à se reconstituer plus vite que je ne les épuise. Merci Muse ! ) Entre-temps, je m'autorise des pauses, pour aider d'autres auteurs et travailler avec eux sur leurs projets.
Bien sûr, ça reste un schéma idéal, une hypothèse de travail. Avec le temps et l'expérience, je verrai si ce roulement est réalisable ou si je rêve en couleurs.


Et vous, vous prévoyez quoi pour 2016 ?


mardi 22 décembre 2015

Bilan 2015 : correct, mais peut mieux faire.

Ce n'est certes pas avec cet article que je recueillerai la palme de l'originalité, n'est-ce pas ? Mais que voulez-vous, chers lecteurs, le bilan de l'année écoulée est une tradition, au même titre que les Saturnales - transformées en Noël depuis quelques siècles - ou que le réveillon de la saint-sylvestre.

Sans compter que cet exercice est utile. Un point de passage permet toujours de remettre les choses à plat, de voir ce qui fonctionne, ce qui doit être amélioré et ce qu'on peut conserver.

 


L'année 2015 avait commencé sous de bons auspices. Je m'acharnais à corriger Essence d'Asphalte du mieux que je pouvais, suite aux retours reçus par mes deux adorables marraines. Je me suis ensuite mis à hésiter un peu, à attendre avant de passer à l'épate suivante. Il s'agissait de soumettre cette ébauche de roman au regard de quelques dizaines de bêta-lecteurs expérimentés, dans le but d'entamer un nouveau cycle de corrections. En langage cocyclien, ça s'appelle "le cycle de bêta-lecture". 
Il me fallut d'abord m'affranchir de la redoutable épreuve du synopsis. Ou comment démonter en une page tous les beaux mécanismes qu'on a pris tant de soin à échafauder et camoufler. La première tentative fut un lamentable échec, comme prévu. L'aide des grenouilles me fut indispensable pour créer un synopsis qui révèle vraiment mon histoire et la rende intelligible.
Lorsque février fut venu, je me jetai à l'eau, en espérant que le précipice ne soit pas trop profond. Un cycle peut apprendre beaucoup de choses à un auteur, lui permet de prendre de la hauteur par rapport à son texte. Mais l'acceptation n'est pas automatique. La confiance que j'avais pu emmagasiner suite aux retours, globalement positifs, de mes marraines s'est vite effiloché sous le poids de la pression. Je ne sais pas comment j'aurais vécu un refus. Sans doute mal, peut-être très mal, voire excessivement mal. 



Fort heureusement, je ne vis pas passer le mois qui séparait ma requête de son verdict. Outre de nombreuses nouvelles à travailler avant parution, ou pour soumission, j'avais un déménagement à préparer. Le mois passa donc vite, ce qui ne m'empêcha pas de trembler, de temps en temps. 
Le conclusion fut heureuse. Deux adorables bêta-lectrices acceptaient de se pencher sur mon ébauche, de le disséquer sous toutes ses coutures, de l'analyser sous tous ses angles. Là encore, mes craintes ne furent pas vraiment justifiées. J'avais connaissance de ce qui ne fonctionnait pas, en fait. Ce que j'ignorais, c'est que malgré l’opiniâtreté de mes efforts pour les masquer, ces défauts restaient très visibles. 
Je me fis au passage un nouvel ennemi : le DEM. Deux Ex Machina. Traduisez : la-grosse-ficelle-scénaristique-dont-on-pense-qu-elle-est-invisible-mais-qui-est-aussi-flagrante-que-ridicule. Oui, il y avait des DEM dans Essence d'Asphalte. Je partis donc en croisade, décidé à éradiquer ces disgracieux furoncles de mon beau récit.

 Vous vous attendiez à ce que j'illustre le furoncle ? Perdu :)

Puis, les nouvelles me jouèrent un vilain tour. J'avais mis beaucoup d'espoir et de motivation dans l'une d'elles, en visant la publication dans une anthologie qui me tenait à cœur. Lorsque je reçus le refus de l'anthologiste, via un mail type, ma confiance en moi s'effondra. 2015 a été une mauvaise année pour les nouvelles, au contraire de 2014 qui fut plutôt bonne. Il faut dire que j'ai soumis mes récits à des publications bien plus importantes et convoitées. La concurrence y est plus âpre, les refus plus fréquents. Mais ce refus-ci fut sans doute celui de trop.

S'en suivirent plus de trois mois de cessation d'activité littéraire. Je me consacrai à mon beau jardin, à me reposer, à reprendre le sport. Je n'ai ni lu ni écrit jusqu'au mois de septembre et je ne serai pas étonné que certain(e)s aient pu croire que je ne reviendrai pas. En 2014, je m'étais déjà accordé quelques courtes pauses. J'ai le souvenir d'un break de deux semaines, pendant la rédaction d'Essence d'Asphalte. Mais c'était différent, cette fois. Je n'étais pas fatigué, mais démotivé. J'avais besoin de prendre le large. Mon retour à la plume était une évidence, j'ai beaucoup trop travaillé pour abandonner maintenant. En revanche, deux semaines n'auraient pas été suffisantes. Quelque part dans un recoin de mon cerveau, le mois de septembre s'est imposé pour que je m'y remette. Pourquoi ? Peut-être parce que c'est le mois de la rentrée, allez savoir.

 Non, mon repos ne fut pas aussi idyllique. Je n'ai pas la mer dans mon jardin ^^

Et je suis revenu. À un rythme coulé, tranquille, et sans m'éparpiller entre nouvelles et roman. Je suis un mâle, avec une cervelle de mâle, ce qui m'impose de n'accomplir qu'une tâche à la fois. Je me suis donc exclusivement consacré à Essence d'Asphalte et à une nouvelle phase de corrections depuis mon retour. Le roman est en train de changer de visage, de s'approfondir, de s'expurger de bon nombre d'erreurs ou d'approximations. Reste à voir si, en réécrivant, je ne commets pas d'autres impairs. Le chapitre 41 est tombé ce matin. Il m'en reste au moins une vingtaine, peut-être un peu plus, avant d'achever ce travail, tout à la fois passionnant et épuisant. J'aurais voulu finir pour fin décembre, mais ce ne sera pas possible. Fin janvier, probablement. 

Ce qui nous amène, tout naturellement, à l'année à venir. Bien sûr, j'ai des idées, des projets, des envies pour 2016. Mais je vous en parlerai dans un prochain post :) 







samedi 12 décembre 2015

Ne plus écrire en "tell"

Quand j'ai débarqué sur le forum Cocyclics, une des premières choses dont on m'ait parlé, c'est la différence entre le "show" et le "tell".
Pour être plus précis, je ne sais plus quel membre du forum m'a signalé, à propos d'un passage assez long d'une de mes nouvelles de l'époque, que c'était très "tell".
Tell, rien à voir avec Guillaume, j'imagine. me suis-je dit.
Pour autant, impossible de comprendre intuitivement ce que cette chère grenouille voulait me signifier.

Non, on ne parle pas de ce "Tell" là :) 


Le Tell et le Show sont très bien expliqués par de grands auteurs, parmi lesquels mon mentor, Stephen King. Je ne vous citerai pas ses propos, parce qu'ils sont en anglais. Et aussi et surtout parce que je n'arrive plus à mettre la main sur l'article, lu récemment, dans lequel il en parle. Mais je peux vous traduire son propos et sa pensée.
Il dit qu'il ne veut pas qu'on lui raconte (tell) une histoire, mais qu'on lui montre (show) ce qui se passe. 
Toute la différence va donc être dans la forme plutôt que dans le contenu. Par exemple, au lieu de raconter (tell) que ces deux hommes se sont retrouvés au bar du coin et ont longuement discuté en sirotant quelques bières sur le meilleur moyen d'entrer dans cette luxueuse demeure sans déclencher tout l'attirail de sécurité qui la protège, vous pouvez faire vivre (show) leur conversation.




Quand j'évoque le Tell et le Show, je sais qu'il y a des gens sceptiques. Laissez-moi, chers sceptiques, tenter de vous convaincre de l'intérêt de montrer tout ce qui est possible dans un récit, et de reléguer le "tell" a quelques passages occasionnels.

Dans l'exemple de nos deux cambrioleurs, si vous racontez leur discussion, le contenu va être très synthétique. Vous allez sans doute nous expliquer que Tom était convaincu que sa méthode était la bonne, tandis que Fred n'y croyait pas vraiment. Que Tom a dû longuement insister, développer tout un tas d'argument pour convaincre Fred. Finalement, c'est l'envie de pénétrer dans cette luxueuse demeure, un vieux rêve inassouvi de Fred, qui l'a convaincu d'accompagner Tom. Quant à son plan boiteux, il pense pouvoir le faire changer lorsqu'ils seront sur place.

Voilà, ça, c'est du tell. On se fait une idée de l'état d'esprit des deux protagonistes, de leurs motivations, mais ça reste très superficiel. 

Ce serait beaucoup plus vivant de nous faire vivre ce dialogue. On ferait plus ample connaissance avec les deux personnages, on les verrait sourire, grimacer, hausser les sourcils, on pourrait partager la discussion avec eux en s'asseyant sur la tabouret d'à côté, plutôt que de lire un compte-rendu.
Mieux : en show, l'auteur n'a pas à expliquer que Tom insiste. On le lit dans le texte. Idem pour l'envie dévorant de Fred de rentrer dans cette maison. À cette seule idée, son regard pétille et il se pince les lèvres. Il ne peut pas cacher ça à Tom. Mais finalement, Tom n'en profite pas. Tom n'est pas certain de bien comprendre ces indices non-verbaux. En revanche, il sent que c'est le moment pour lui de se taire, de laisser Fred monter en sauce tout seul comme un grand. Et c'est le moment pour l'auteur de nous immerger dans les pensées de Fred, de le faire parler à la première personne en italique.
Sans compter qu'on va rester dans ce bar pendant un certain temps. On va voir ce que les personnages voient, sentir ce qu'ils reniflent, entendre la voix cassée de grave du patron, ce type chauve à la moustache dessinée et sculptée au gel, avec ses tatouages bleus sur les avant-bras et son improbable nœud papillon. 

Le même en plus épais, tatoué, chemise noire et nœud papillon blanc. 

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais, au moins sur le papier, je préfères mille fois le deuxième version. Je n'irai pas jusqu'à écrire ce dialogue, ce serait effroyablement prétentieux de ma part. Je ne pense pas avoir assez de talent pour me livrer à ce genre de démonstration.
Toutefois, avec cette ébauche de "Show", je laisse sentir ma patte. C'est toujours plus facile d'imprimer son style, dans une scène en show que dans un passage en Tell. Tout ressort mieux, de manière plus vivante, chaque personnage amène son caractère. En comparaison, le Tell est plus terne. Le vocabulaire variera d'un auteur à l'autre, bien entendu. Mais c'est à peu près tout ce qui pourra changer. Parce que le Tell, en fin de compte, est un exercice didactique. C'est un résumé, il obéit donc à des règles, qui sont autant de points de passages obligatoires. Le Tell enferme l'auteur, alors que le Show le libère.

Alors pourquoi choisir le Tell ? 
Imaginons que notre discussion dans un bar soit une scène centrale du récit. Celle qui détermine le passage à l'acte de Tom à Fred, un moment charnière. Ce postulat interdit de passer la scène en Tell "parce qu'elle n'est pas importante". Non, on ne fait pas d'ellipse dans des moments aussi cruciaux.
Il me semble que le Tell, avec toutes ses privations et ses points à respecter, est sécurisant. C'est balisé, on ne peut pas s'y perdre. 
Je reconnais bien volontiers qu'écrire un dialogue, ça peut faire peur. Car il ne s'agit pas d'aligner les répliques en rang d'oignon. Non. Il faut donner une voix aux personnages, une contenance. Il faut aussi, pour les rendre aussi humain que vous et moi, qu'ils aient des mimiques. Parfois, ils ne diront pas tout ce qu'ils pensant. Ou ne penseront pas tout ce qu'ils disent. Fred sera peut-être distrait par le reflet dans le grand miroir du comptoir qui révèle la superbe brune, assise toute seule et qui ne décolle pas les yeux de la fenêtre. Le gros barman à la moustache d'un autre temps incitera peut-être Tom a parler moins fort, car il aura l'impression qu'il les écoute avec attention en essuyant ses verres. 
Voilà plusieurs détails qui vont rendre la scène vraisemblable, mais à incorporer en quelques pages seulement. C'est très intimidant !
Alors, on peut choisir le casque intégral, la combinaison en kevlar. C'est moche, inconfortable et même étouffant, mais ça donne une sensation de sécurité. 
Ouais.



Mais le jour où il ne s'agira plus simplement de faire du vélo, mais d'enfourcher une grosse bécane, - disons, montrer une fusillade entre Tom et Fred d'un côté et les flics de l'autre, tout en faisant partager leurs émotions et leurs propos, car bien sûr, vous n'escomptez pas nous mettre une scène pareille à la sauce Tell, c'est-ce pas ? - qu'est-ce que vous allez faire ? Déjà, les roulettes, on oublie. Le casque et le kevlar vous les aviez déjà. Vous rajouterez quoi pour vous sentir en sécurité ? Un exosquelette en titane ? L'armure d'Iron Man ?

Oui, au début, quand on fait du show, on se plante. Les dialogues ne sont pas au point, les répliques artificielles, les personnages un peu crispés, caricaturaux. Normal, c'est le début. Eddie Merckx est tombé de sa scelle un paquet de fois avant de réussir à gagner des courses cyclistes. Oui, une chute, ça pique un peu. Mais on s'en relève, on soigne la plaie et on y retourne, fort d'un enseignement supplémentaire.

J'ai remarqué ces jours-ci, en corrigeant Essence d'Asphalte, que je ne parviens plus à écrire plus de quelques lignes en Tell. Je m'ennuie en Tell ! Je peine à aligner les mots, en me disant sans cesse "mais qu'est-ce que je peux faire pour donner de la vie à ce pavé indigeste ?"
Une seule solution : me débrouiller pour passer en show. Là, enfin, je respire, je m'amuse, je me fais plaisir en écrivant. C'est grisant, le show ! Les cheveux au vent et le grognement du moteur dans les oreilles, parce que non, sur les routes littéraires, le porte du casque n'est pas obligatoire. 



Et vous, plutôt show ou plutôt tell ?