samedi 30 avril 2016

Vivre de sa plume, la suite : pour conclure

Me revoilà pour finir cette série d'interviews avec quelques mots de conclusion, tout à fait personnels.

Vous pouvez retrouver les interviews de mes excellents invités par ici :

L'exercice n'est pas simple, mes invités ont déjà tout dit. Je ne sais pas pour vous, mais moi, ils m'ont appris beaucoup de choses que j'ignorais ou connaissais mal.

Mais justement, ils nous donnent des éléments passionnants pour répondre à la question : "peut-on vivre de sa plume". 

Il parait qu'on voit encore, de nos jours, l'écrivain comme un intellectuel indépendant et nanti d'assez d'argent pour vivre bourgeoisement. C'est une image d'Épinal ! 

Deux fois plus de romans sur les étagères des libraires, mais toujours autant - ou aussi peu - de lecteurs. Un marché numérique encore balbutiant mais qui ouvre les portes au piratage et aux arnaques. 
Laissez donc de côté vos fantasmes d'un tirage initial de 200.000 exemplaires au vestiaire. Lisez "Écriture, Mémoires d'un métier" de Stephen King, mais ne croyez pas que votre premier roman connaîtra le même destin que son Carrie. 




Même une auteure comme Nadia, avec ses 18 romans édités, ne pourrait pas vivre de sa plume. 
La voie de l'autoédition est une alternative intéressante, mais comme l'ont expliqué Nathalie et Arnaud, ce choix implique d'autres démarches, comme celle de s'offrir de la visibilité en démarchant les libraires, ou construire son site web et le promouvoir par ses propres moyens. Tout le monde n'est pas capable de faire ça. 
Et du côté de la voie traditionnelle, tout dépend de l'éditeur chez qui vous pourrez signer. Agnès l'a expliqué mieux que moi : tout le monde ne peut pas s'offrir les services d'un diffuseur. Parallèlement, c'est bien chez les plus petits éditeurs que vous avez le plus de chance de signer votre premier contrat. Question de ratio entre nombres de manuscrits reçus / nombre de manuscrits acceptés. Plus l'éditeur est gros, plus il en reçoit.

Alors on fait quoi ? On retourne au boulot en mettant ses rêves d'écrivain dans sa poche arrière et un mouchoir dessus, en tirant la tronche ? 



On écrit, on se fait plaisir, on fait de son mieux et on espère qu'un jour, avec le temps, on pourra ne plus faire que ça. On garde à l'esprit que, sauf coup de bol monumental, ça ne se fera pas dès le premier roman. On n'oublie pas que le travail finit toujours par payer. En attendant mieux, que vous choisissiez le chemin traditionnel où la voie de l'indépendance et de l'autoédition, selon vos capacités à assumer votre propre pub et votre propre promotion, cela vous fera vivre de superbes moments quand vous recevrez ces petits mots de lecteurs conquis par votre plume, ces instants magiques en salon où vous verrez vos fans qui auront un sourire jusqu'aux oreilles juste parce qu'ils vont pouvoir vous parler en vrai. Et puis peut-être que vous irez parler de votre roman devant toute une classe d'enfants ou d'adolescents qui l'auront étudié en cours, que vous participerez à une table ronde aux Imaginales sur un thème que vous avez appris à maîtriser à force de recherches pour votre roman. 

Quant à l'argent, vous en aurez un peu. En l'état actuel des choses, n'espérez pas mieux que ça. Peut-être qu'un jour, ça évoluera dans le bon sens, il y a des collectifs d'auteurs qui se forment pour y réfléchir et proposer des pistes d'amélioration de la vie des écrivains, comme celui-ci.
Mais pour le moment, les choses sont ce qu'elles sont.
Alors, ne plaquez pas votre job, même s'il vous ennuie. Ne bâclez pas vos études pour finir votre premier roman, rappelez-vous que vous avez le temps. Gardez les pieds sur terre, mais n'oubliez pas de rêver et de faire rêver vos lecteurs.



Sur ce, je vous laisse. J'ai un roman à écrire ;) 

jeudi 14 avril 2016

Vivre de sa plume, la suite (partie 4/4)

Toutes les bonnes choses ont une fin. Voici déjà ma dernière invitée pour cette série d'interview. Dernière, mais non des moindres. Vous avez peut-être entendu dire, comme moi, que derrière certains éditeurs se cachent des auteurs ratés. Si cette règle était vraie, elle en serait une exception. Elle a déjà cinq romans à son actif et travaille en freelance pour plusieurs éditeurs différents. J'ai le grand plaisir d'accueillir Agnès Marot.



                F. Ash - Bonjour Agnès, merci de m'accorder cette interview. Pour commencer, peux-tu te présenter ?

A. Marot - Bonjour !

Agnès Marot, éditrice freelance le jour, auteure jeunesse la nuit. (Nan, je rigole, je dors la nuit, comme tout le monde !)

J’ai cinq romans à mon actif, dont le petit dernier, I.R.L., qui vient de sortir aux éditions Gulf Stream. Le premier, De l’autre côté du mur, est paru en septembre 2013 aux éditions du Chat Noir. En tant qu’éditrice, j’avoue avoir perdu le compte, mais on va détailler ça dans les prochaines questions, si j’ai bien compris !





              F. Ash - Tu as la particularité d'avoir la double casquette d'auteure et d'éditrice. Pour quelles maisons as-tu déjà travaillé et pour qui travailles-tu en ce moment ?

A. Marot - Comme éditrice, j’ai aussi plusieurs casquettes :

- Celle de directrice de collection, que je porte pour les éditions Scrineo

- Celle d’assistante éditoriale, que je porte le plus souvent. J’ai travaillé pour Gründ, Hatier et PaniniBooks, et travaille encore pour Bragelonne/Milady/Castelmore/Hauteville, Iggybook Studio, ainsi que d’autres missions plus ponctuelles.

- Celle de correctrice, que je porte actuellement pour Hachette Jeunesse, et que j’utilise occasionnellement pour des missions ponctuelles.

Il m’arrive également de travailler pour des particuliers.




               F. Ash - Tu es freelance, ce qui signifie que tu travailles par contrats. Est-ce un choix de ta part pour conserver la liberté de ton emploi du temps ou est-ce parce que, dans le monde de l'édition, il est très difficile d'obtenir un travail à temps plein en CDI ?

A. Marot - Les deux, mon capitaine. Au départ, c’était parce que je ne parvenais pas à trouver de CDI dans la branche qui me correspondait ; je faisais des missions « en attendant »… jusqu’au jour où il s’est avéré que je pouvais en vivre. Depuis, j’ai arrêté de chercher et j’y ai trouvé de nombreux avantages (la liberté, oui, mais aussi la diversité de projets proposés, les nombreux interlocuteurs que je rencontre), même si je ne suis pas opposée à l’idée d’intégrer officiellement une maison d’édition. En somme, je n’avais pas forcément pensé à vivre de cette façon quand je faisais mes études – et pour cause, le métier de freelance n’existait pas vraiment dans ce secteur –, mais je m’y trouve bien.



             F. Ash - Quand on regarde la répartition du prix de vente d'un livre, on s'aperçoit que l'auteur est souvent le parent le plus pauvre de la chaîne. En parallèle, on voit certains éditeurs se lancer et ne pas survivre plus de quelques années. Quelles sont les pressions qui pèsent sur les épaules des éditeurs et les met en difficulté ?

A. Marot - La diffusion/distribution ! Pour être bien diffusé (donc visible par un lectorat qui ne nous connaît pas encore), il faut avoir un représentant qui pourra passer dans les librairies et promouvoir le roman avec chaque libraire ; mais il faut aussi être capable d’assumer une grosse mise en place, et donc d’imprimer le roman en de nombreux exemplaires pour qu’il soit présent dans les librairies.

Cela coûte très cher et, si les libraires ne vendent pas tous les romans, ils peuvent les renvoyer à l’éditeur, qui doit alors rembourser les invendus. Il faut donc avoir une grosse trésorerie pour assurer la diffusion/distribution, et c’est souvent trop risqué pour les petits éditeurs, qui risquent de couler leur maison s’ils font un seul mauvais choix.



               F. Ash - En tant que directrice de collection chez Scrineo, est-ce qu'il t'arrive de t'intéresser à des romans autoédités et de tenter de convaincre leur auteur de te rejoindre ? Pour quelle(s) raison(s)

A. Marot - Certains auteurs autoédités me contactent pour que je lise leur manuscrit, auquel cas je lis toujours ce qu’on me présente, bien sûr. Mais je ne vais pas « à la pêche » aux manuscrits autoédités, d’une part parce que je préfère que le roman soit encore inédit, d’autre part (et surtout) parce que je n’ai pas du tout le temps de faire le tri parmi toutes ces publications, même s’il y en a certainement de très bonnes. J’ai déjà du mal à lire tout ce qu’on m’envoie spontanément !



La bibliothèque des livres sur lesquels Agnès a travaillé en tant qu'éditrice.




                F. Ash - L'autoédition s'est beaucoup développée ces dernières années, au point qu'au salon du livre de Paris cette année, les autoédités avaient leurs stands. Sont-ils une concurrence et une menace pour l'édition classique comme certains le prétendent ?

A. Marot - Je ne le vois pas comme ça – tout comme je ne pense pas que le livre numérique soit une concurrence au livre papier. Ils ouvrent les possibilités de la lecture et de la diffusion, permettent de proposer des offres plus diversifiées et adaptées à chaque type de lecteur. La démarche est différente : ils vendent leurs propres ouvrages, leur propre marque, en quelque sorte, tandis qu’un éditeur proposera plusieurs auteurs selon une ligne éditoriale définie par une équipe. Un lecteur qui achètera un roman d’autoédition pourra aussi acheter un roman publié en édition classique, et inversement.



                F. Ash - Je vais t'inviter à changer de casquette, si tu veux bien. En tant qu'auteur, tu as publié ton premier roman chez Armada, un éditeur connu pour sa propension à adopter des ovnis littéraires. À cette époque, avais-tu envisagé de t'autoéditer ? Pourquoi ?

A. Marot - Non ! Pour la simple raison que je n’avais ni le temps ni les moyens (ni l’envie, j’avoue) de faire ma promotion, et que je n’aurais donc pas pu donner une vraie vie au roman. Je préférais me consacrer à l’écriture d’autres romans, quitte à laisser celui-ci dans un tiroir s’il ne trouvait pas chaussure à son pied, au moins pour le moment. Heureusement, je n’ai pas eu à le faire !



                F. Ash - Ton cinquième roman, "I.R.L." vient de paraître chez Gulfstream. Tu vas bientôt publier ton sixième roman, que tu appelles sobrement "projet secret" pour les éditions Playbac. Il n'y a qu'avec le Chat Noir que tu as déjà travaillé à deux reprises pour De l'Autre Côté du Mur et Notes Pour Un Monde Meilleur qui en est la préquelle. Est-ce une volonté délibérée de changer à chaque fois d'éditeur, ou est-ce une question d'opportunité ?

A. Marot - Plutôt une question d’opportunités… et de ligne éditoriale. J’écris des romans très différents les uns des autres et pas toujours pour le même public ; ils ne peuvent donc pas tous être publiés chez le même éditeur. Mais si j’ai l’opportunité de publier un autre roman chez mes éditeurs actuels, je ne m’en priverai pas !





                F. Ash - Si un jour tu écrivais un roman qui entre dans la ligne éditoriale de la collection que tu diriges, le proposerais-tu à Scrineo ?

A. Marot - Tout à fait. Bien sûr, ce n’est pas moi qui dirigerais les corrections si le roman leur plaisait (je ne suis pas assez schyzo pour ça !), mais c’est une maison d’édition qui me tient à cœur et dont j’admire le travail, aussi ce serait vraiment une belle aventure de publier chez eux à mon tour.

Cela dit, si tu m’avais posé la même question l’an dernier, j’aurais sûrement répondu autrement : je ne voulais pas mélanger mes deux casquettes. Maintenant, j’ai pris assez d’assurance, je pense, pour tenter l’aventure !

             F. Ash - De tes deux casquettes, laquelle est la plus agréable à porter ?

A. Marot - J’aime autant l’une que l’autre, pour des raisons différentes. J’aimerais quand même trouver un peu plus de temps pour écrire, mais je ne lâcherais l’édition pour rien au monde !



           F. Ash - Lorsque je t'ai proposé cette interview, tu m'as avoué d'emblée ne pas avoir envie de ne vivre que de ta plume. Pourquoi ?

A. Marot - Parce que j’adore l’édition, d’une part. C’est un métier où on rencontre énormément de gens, de sensibilités ; où on travaille pour rendre des lecteurs heureux. Et ça, c’est quand même super cool.
D’autre part parce que je ne veux pas dépendre financièrement de l’écriture, pour ne pas me retrouver obligée d’écrire pour pouvoir manger ou payer mon loyer. Je veux garder ma liberté créative, passer deux ans sur un projet si j’en ai besoin, refuser une commande si elle ne me parle pas. C’est déjà très difficile d’attendre les réponses des éditeurs en temps normal, alors si je devais en dépendre pour vivre, mes nerfs ne le supporteraient pas ! J
Et puis, pour écrire, j’ai besoin de nourrir mon imagination, et pour ça j’ai besoin de vivre autre chose. Un métier au contact des gens, des univers, m’apporte aussi cet aspect de la création que j’aurais plus de mal à trouver toute seule.

             F. Ash - Merci beaucoup Agnès. Je te souhaite plein de belles rencontres éditoriales et tout le succès que tu mérites avec tes prochains romans.
A. Marot - Merci à toi, Francis ! Ce fut un plaisir !
 


Pour lire les interviews de mes autres invités :

vendredi 8 avril 2016

Vivre de sa plume, la suite (partie 3/4)

Après l'interview de Nadia Coste, qui nous a expliqué son parcours d'écrivain publiée par la voie traditionnelle, retour chez les indépendants. Mon invitée pour cette troisième interview fait également son chemin dans l'autoédition et en a même fait un tour très complet puisque, outre ces romans, elle propose un guide sur cette même autoédition. 
J'ai le grand plaisir de passer la parole à Nathalie Bagadey ;)

            F. Ash - Bonjour Nathalie, merci de m'accorder cette interview.
            N. Bagadey - De rien, cela me fait très plaisir.

            F. Ash - Tout d'abord, peux-tu te présenter ?
            N. Bagadey - Bonjour à tous. Je suis autrice de fantasy (oui oui, c’est bien « autrice » qu’il faut dire, la faute à Richelieu si vous n’avez pas l’habitude d’entendre ce mot…) et publiée depuis 2012. D’abord par de petites maisons d’édition et aujourd'hui en autoédition.


           
            F. Ash - Justement, comme j'ai une grosse dent contre le cardinal, je préfère dire "auteure" ;) Tu as déjà deux romans en autoédition (Éclosia ou l'Écosse des Légendes et Kassandra et la Grèce des Légendes). Qu'est-ce qui t'a fait choisir la voie de l'autoédition ?
            N. Bagadey -  J’ai choisi l’autoédition car j’ai été déçue de certains aspects de l’édition classique, en petite maison notamment :
·         des délais plutôt longs (réponse aux soumissions, publication d’un manuscrit retenu, communication avec l’auteur) ;
·         un manque de transparence ou de concertation de l’auteur (chiffres sur les ventes, choix de la couverture) ;
·         des réseaux souvent insuffisants en ce qui concerne la distribution et la promotion ;
·         des droits d’auteur très bas (entre 10 et 15 % du prix du livre).

            F. Ash - Plus récemment, tu as sorti un livre d'aide et de conseils intitulé "Autoédition : À vous de jouer." En quelques phrases, qu'y expliques-tu ?
            N. Bagadey -  Je me suis servie de l’expérience de mes deux premières publications en autoédition pour guider, pas à pas, d’autres auteurs dans une aventure qui peut s’avérer compliquée, surtout si on ne maîtrise pas l’anglais (la plate-forme d’Amazon notamment, ne fonctionne que dans cette langue).
Dans le même temps, j’espère inciter des auteurs n’ayant jamais publié à se lancer car pour moi rien n’est pire que de laisser son manuscrit dans un tiroir. Trop d’auteurs attendent que leur manuscrit soit repéré par un grand éditeur. Or, aujourd'hui, le secteur est bouché, il faut trouver d’autres alternatives.



            F. Ash - Existe-t-il en France des communautés ou associations d'auteurs autoédités ?
            N. Bagadey -  Oui, c’est d’ailleurs le sujet d’une prochaine chronique que je compte publier sur le site de MonBestSeller.com : s’autoéditer ne signifie pas que l’on se retrouve seul au monde. Une communauté grandissante d’auteurs autoédités s’est formée et on peut trouver de nombreux conseils auprès des vétérans, que ce soit dans des groupes Facebook ou sur les sites internet des auteurs.

            F. Ash - As-tu réussi à placer tes œuvres dans les librairies de ta région ? C'est difficile de convaincre un libraire de vendre un livre autoédité ?
            N. Bagadey -  Oui et non. J’ai trouvé des libraires enthousiastes, qui me prennent mes livres en « dépôt-vente » contre une commission de 20 à 30 % et je me rends chez eux pour y faire des dédicaces. Mais comme il s’agit d’un dépôt-vente, j’ai volontairement limité le nombre de librairies. J’ai également fait deux séances de dédicaces chez Cultura : ils ne gardent pas un stock de mes livres mais m’offrent l’opportunité de dédicacer chez eux de temps en temps et c’est toujours très intéressant.

            F. Ash - J'ai vu que, pour la première fois, le Salon du Livre de Paris accueillait cette année des auteurs autoédités. Selon toi, est-ce une victoire ?
            N. Bagadey -  Attention, le Salon du livre n’a pas vraiment fait la part belle aux auteurs indépendants. Si les « Indés » ont pu, en effet, être très visibles cette année, c’est grâce aux stands d’Amazon, Iggybook, MonBestSeller.com ou The Book Edition notamment. Et parce qu’étant active, la communauté des Indés s’est organisée pour qu’on ne nous oublie pas. Il n'empêche que c’est tout de même une belle victoire car il est temps que les auteurs autoédités soient considérés avec le respect qu’ils méritent pour la qualité de leur travail et leur succès auprès des lecteurs.

            F. Ash -  On voit souvent des autoédités à succès accepter un contrat chez un éditeur "classique". Qu'est-ce qui peut les pousser à renoncer à leur indépendance, selon toi ? Est-ce un choix que tu ferais si l'occasion t'était donnée ?
            N. Bagadey -  En effet, les éditeurs ont bien compris qu’ils avaient tout à gagner à sélectionner des manuscrits parmi ceux qui marchent bien en autoédition : le travail éditorial est alors bien allégé d’une part, et d’autre part, le livre a fait ses preuves en sachant conquérir le public.
En ce qui concerne le choix de l’auteur autoédité de « basculer » vers l’édition classique, je pense que l’atout principal d’un grand éditeur, c’est son réseau de distribution et son nom. Il s’engage sur un livre, sur une histoire, sur un auteur et pour le public c’est une « estampille », un gage de qualité.
J’y ai beaucoup réfléchi et ce que j’aimerais avoir comme statut c’est celui d’auteur « hybride » (comme de nombreux auteurs américains d’ailleurs) : autoéditée pour certains titres, comme ma série des « Voyages légendaires » (sur laquelle je tiens effectivement à garder le contrôle) et éditée par une grande maison pour ma tétralogie de fantasy, pour laquelle je souhaite la plus grande diffusion possible.



            F. Ash -  Pour déclarer tes revenus d'auteur, as-tu le statut d'auto entrepreneuse ? Existe-t-il d'autres possibilités ?
            N. Bagadey -  J’ai un statut particulier, en tant que fonctionnaire à temps partiel, aux frais réels : je déclare toutes mes dépenses et mes revenus d’auteur, sans avoir besoin, pour l’instant, de passer par le statut de micro-entrepreneur. Si je devais me développer, je pense que je créerais une association ou une entreprise d’édition, mais j’ai bien étudié le statut d’auto entrepreneur et il ne m’apparaît pas intéressant.

            F. Ash -  Est-ce qu'un jour, tu aimerais ne vivre que de ta plume ?
            N. Bagadey -  Oui, c’est mon rêve et je fais tout pour y arriver (salons, nouvelles publications, interventions en médiathèques…).

            F. Ash -  Merci beaucoup Nathalie. Je te souhaite plein de succès avec tes romans et ton guide.

            N. Bagadey -  Un grand merci, Francis. J’ai lu tes textes et ai beaucoup aimé ton style, je te souhaite de belles publications prochainement. 

Merci beaucoup, Nathalie ;)
Pour faire plus ample connaissance avec elle, vous pouvez retrouver Nathalie sur sa page facebook 
Ou encore par mail : http://eepurl.com/bFledL (passer par l’inscription à la liste d’autoédition à vous de jouer pour l’obtenir.) 


Pour lire les interviews de mes autres invités :
Arnaud Codeville
Nadia Coste
Agnès Marot