samedi 31 mai 2014

Les 24 heures de la nouvelle - en live !

À 14 heures Samedi 31 mai, les 24 heures de la nouvelle ont débuté.

Celles et ceux qui sont déjà venus ici le savent : cette année, je participe à cet événement. En plus de ma contribution en terme de récit, j'ai envie aussi de raconter en direct, ici, sur ce blog, comment se passent les choses - sans pour autant tout révéler des coulisses !


Dimanche, 16h56 :

Peu à peu, les textes de tout le monde arrivent.
Certains ont démarré plus tard, d'autres beaucoup plus tard ;) Mais les organisateurs veillent à ce que chacun dispose en effet de 24 heures pour travailler sa nouvelle.
Il y en a pour tous les goûts ! Venez lire tous ces superbes récits : 24 heures de la nouvelle

Dimanche, 13h07 :

Un dernier click sur le bouton "post", et voilà ma nouvelle validée, prête à paraître sur le site.
2995 mots au compteur de cette dernière version, relue et approuvée par Mme Ash.




Je me sens aussi vidé que soulagé, après ce marathon d'écriture qui aura duré vingt-trois heures. Guillaume, un de mes partenaires du match des Imaginales, disait sur Fb que je ne sais plus travailler sans pression, au point que je me suis condamné à disposer de moins d'heures que les autres... Cette première tentative était-elle un acte manqué ?
Non, juste une maladresse de ma part. J'aurais du prendre plus de temps pour réfléchir avant de me ruer sur mon clavier. En fin de compte, il m'a suffi de deux petites heures de réflexion pour trouver un nouveau thème, à mon sens plus intéressant.

Mais maintenant, à votre tour de me donner votre avis !
Rendez-vous sur l'article nommé Ce démon de chat, et bonne lecture ;)

Merci à toutes celles et tous ceux qui m'ont soutenu et encouragé depuis hier après-midi.



Dimanche, 12h15 :

J'ai repris mon texte d'hier soir pour le relire et le corriger. J'ai soigné mes descriptions, veillé à ne pas abuser des "mais", tic de langage récurrent chez moi.
Antidote m'a permis de supprimer nombre de répétitions. Ne reste plus qu'à la faire lire à ma chérie, dont l'avis est toujours déterminant. Quoi qu'il en soit, je ne pourrai pas faire une troisième nouvelle.

00h45 :


Nouveau premier jet fini. Une toute nouvelle histoire, aux antipodes de la première. Attendez-vous à une sorte de conte un peu bon enfant... Qui part en vrille ;)
Cette fois, le format est nettement plus court : 2219 mots au compteur. Ça m'a pris du temps, mais je pense qu'il fallait que je parte sur une nouvelle base. La première tentative aurait été très longue à retravailler, pour un résultat qui n'aurait pas été aussi efficace. 



Je pensais que je serais fatigué, mais non, pas encore. Je vais donc faire une première relecture à chaud, améliorer un peu le style du récit, peaufiner ce que je peux et puis pour le reste, on verra demain matin.
Aussi loin que ma mémoire remonte, il ne me semble pas avoir autant écrit et réfléchi sur une seule journée. Mis bout à bout, mes deux premiers jets pèsent plus de 6000 mots ! Performance intéressante, parce qu'elle me donne une idée de ce que je suis capable de faire quand je suis lancé. Dans quelques semaines, j'entamerai la rédaction d'un nouveau roman. Si je peux tenir ce rythme-là, ça ira très vite !

À demain pour la suite et fin de ces 24 heures de la nouvelle ;)

20h43 :

De retour des rituelles courses du samedi soir.
Ma chérie a lu mon premier jet. Son avis est toujours précieux pour moi, car elle m'apporte un point de vue extérieur très juste, et elle ne me ménage pas, consciente que cela ne serait pas un service à me rendre.
Je vous passe les détails, mais après réflexion et analyse, on recommence tout depuis 0 !
Je vais donc rédiger un nouveau premier jet, mais cette fois, je sais où je vais.

Seule chose qui ne changera pas : Ramsès ;)

17h56 :

Voici la contrainte qui nous est proposée : "Un animal, sous quelque forme que ce soit, doit jouer un rôle au moins mineur dans la nouvelle."
Aussitôt cette contrainte annoncée, je me suis lancé à la recherche d'idées. Cela n'a pas été très long, car j'avais déjà à l'esprit depuis quelques semaines un récit dans lequel un chat tenait un rôle. Le temps de me mettre les idées au clair, et la rédaction commençait.
Mon premier jet est maintenant terminé. Il accuse 4156 mots à la pesée, ce qui me semble un peu trop.
Je pense aussi que ma fin peut être améliorée. 
Mais dans l'immédiat, je vais laisser reposer le texte. Comme une pâte à crêpes, il a besoin de rester tranquille un certain temps pour donner un bon résultat. J'y reviendrai ce soir.
Je vous présente déjà un des personnages principaux de cette nouvelle dont je n'ai pas encore trouvé le titre. Il s'appelle Ramsès ;)



13h48 :

Une dizaine d'auteurs sont réunis sur le chat' privé. On discute et on papote. Certains sentent le stress monter, d'autres n'ont pas encore mangé, et d'autres racontent qu'ils ont rêvé qu'ils écrivaient la nouvelle parfaite, celle qui rassemble toutes les contraintes possibles ;)
Dans quelques minutes, justement, nous connaîtrons officiellement la contrainte de cette année, autour de laquelle nos récits vont tourner.
Pour ma part tout va bien, mon café à portée de main, les neurones prêts à l'usage.

Dans quelques minutes, ce sera le départ. Mon clavier piaffe déjà d'impatience !



9h38 :


Les pages facebook se garnissent de liens vers le site des 24 heures de la nouvelle. Je sens les participants impatients de commencer. Il faut encore attendre 14 heures pour connaître la contrainte qui nous sera imposée. Pour le reste, tout est libre. Certains ont déjà commencé à réfléchir à la trame de leur histoire, d'autres vont improviser sur le moment. Aux dernière nouvelles, nous serions 56 participants pour cette édition. C'est énorme !
Un chat est mis à disposition des participants, pour l'instant il est désert. Les esprits s'éveillent, les muses s'échauffent. Elles vont avoir fort à faire ! Nombre de participants dormiront peu, cette nuit. 
J'ai hâte de commencer, et de voir si le Fumeur de Winner sera à la hauteur de sa réputation. (il se reconnaîtra ;)).


Appels à textes

Voici peu de temps, j'envoyais ma première nouvelle pour un Appel à Textes (AT). Je viens de réitérer l'expérience ce soir, en ne sachant pas encore ce qu'il adviendra de mon précédent récit. On y prend vite goût !

Avant tout, j'écris pour mon petit plaisir tout à fait égoïste. J'écris mes histoires, je prends soin de les travailler le mieux possible. Je suis bien loin du temps où, enfant, je me racontais mes histoires à moi-même en jouant aux légos. Ce que c'est d'être fils unique....
Toutefois, il arrive que ce soit le thème d'un AT qui fasse germer dans mon esprit une nouvelle histoire. N'allez pas imaginer que nous, les nouvellistes, nous restions figés des heures devant un thème, scrutant chacun de ses lettres au microscope jusqu'à ce que nous vienne la révélation ! De toute façon, pour la plupart, nous n'aimons pas les Deux Ex Machina :)



Je ne sais pas comment fonctionnent les autres, et d'ailleurs, confrères nouvellistes, je vous invite à vous exprimer, mais en ce qui me concerne, un AT peut me laisser de marbre pendant des semaines avant que, soudain, une idée me vienne. 
D'autres fois, le récit que j'avais envie d'écrire en première intention ne sort pas, ou s'avère de piètre qualité. Puis, alors que je pense faire autre chose, voilà qu'une nouvelle se crée en un temps très court, et correspond à l'AT que j'avais abandonné entre-temps ! C'est ce qui s'est passé pour l'AT auquel j'ai répondu ce soir. 

Ce que j'aime dans les AT, ce sont les perspectives. Aussi égoïste que soit le plaisir d'écrire, nous, auteurs, sommes des personnes généreuses. Nous voulons votre bien à vous, lectrices et lecteurs. 
Car soyons clairs, tout à fait entre nous : s'il ne s'agissait que de nous raconter des histoires à nous-même, pensez-vous que nous nous échinerions à les coucher sur papier ? Pourquoi faire ?
Dans nos esprits voguent de images, parfois improbables. Des visages que nous observons avec notre troisième œil et qui nous semblent plus vrais que nature. Nos personnages commettent mille péripéties, à une vitesse si rapide que seul notre cerveau entraîné est capable de les suivre. 



Si nous nous efforçons de vous ramener toutes ces sensations, c'est bien que nous voulons les partager avec vous. Notre but est de vous faire plaisir, c'est pourquoi nous travaillons et retravaillons nos textes jusqu'à ce que le parchemin brut et rêche devienne la feuille lisse et douce. Que les ratures s'effacent. Que les imperfections s'amenuisent. Que la vision un peu floue de cet imaginaire qui nous est venue devienne plus nette, et qu'à votre tour vous puissiez voir ce que nous avons eu à l'esprit.

Pour imaginer une histoire et la vivre en esprit, il faut une poignée de minutes.
Pour l'écrire, il faut quelques heures, au terme desquelles on n'a qu'un premier jet.
Pour obtenir une version finale, il faut généralement quelques semaines.

Et je ne parle ici que de nouvelles, que vous lirez en moins d'une demi-heure !

Faut-il donc être fou pour vouloir écrire ? Bien sur ! Vous en doutiez encore ?




jeudi 29 mai 2014

Retour dans l'enfer du quotidien

Nous sommes le douzième jour. Nos vacances s'achèvent déjà, nous les avons calculées trop courtes.
Dans une poignée d'heure, je reprendrai le volant, en direction de notre appartement, la mine grise comme le ciel, le cœur sombre comme la nuit. Dès demain, un vieux démon que je connais m'attendra avec son sourire carnassier et son œil pétillant. Il s'appelle "quotidien" ou "train-train" ou encore "réalité". Il n'est pas l'ami de l'auteur que je suis.




Bien sûr, je sais que ma vie ne pourrait être composée que de salon des Imaginales, de papotages avec les grenouilles ou de randonnées dans les bois des Vosges. Mais ce qui oxygène le corps aère aussi l'esprit. Ce que mes yeux voient s'imprime dans mon subconscient. Il est toujours positif de changer de décor, de voir autre chose, ailleurs.
Le quotidien peut également réserver son lot d'inspiration, mais c'est plus rare. Au moins en ce qui me concerne.
Tous les jours la même chose, la même route menant au même endroit. Parfois les embouteillages, parfois les travaux de voirie, parfois un accident sans gravité et de la tôle froissée sur le bitume. Rien de bien exaltant, pas de quoi motiver Mme Muse. La plupart du temps, les images qu'on voit à longueur d'année nous sont tellement familières qu'on les croirait immuables. Les yeux se ferment de l'intérieur, comme pour faire barrage à cette monotonie.


Me croiriez-vous si je vous disais qu'il n'y a pas si longtemps, je n'aimais pas prendre de vacances ? 
Attendez avant de me prendre pour un fou, que je vous donne des arguments ;)
Il n'y a pas si longtemps, je n'écrivais plus. Pas faute d'inspiration, il y a toujours eu des histoires dans ma caboche. Mais par manque de foi dans mes capacités à les transcrire. Ou parce que je me demandais si ce n'était pas une simple perte de temps. Je ne connaissais pas encore la merveilleuse Mare de Cocyclics.
Alors, j'aimais assez mon train-train, ce vieux démon à la figure ridée, presque rassurant, prévisible au possible. Les vacances brisaient ce rythme lancinant, m'obligeaient presque à m'en écarter... Je devais être malade !
Depuis l'an dernier, je ne vois plus les vacances de la même manière, déjà. Elles sont une bouffée d'air frais et pur, me sortent la tête de la brume. Celles-ci, en particulier, ont une saveur exquise. Car au-delà des Imaginales dont j'ai déjà parlé, il y a le décor vosgien, ses forêts vertes et rayonnantes, ses lacs d'un bleu profond, ses cascades charmantes et revigorantes... C'est une région magnifique !



Ma chérie et moi n'avons pas exploré le quart des lieux que nous voulions voir. La météo n'a pas été notre alliée lundi et mardi, la pluie rendait les chemins de randonnée boueux, glissants et dangereux.
Mais nous parlons déjà de revenir l'an prochain, pour finir ce que nous avons commencé, revoir ce cadre splendide, et par la même occasion, retourner à Epinal. 
Cela faisait longtemps que je n'avais pas passé d'aussi excellentes vacances. Je pense que, même si elles avaient duré un mois, elles m'auraient semblé bien trop courtes !

Heureusement, ces quelques jours m'ont ressourcé, et comme je le disais plus haut, j'ai toujours en tête quantités d'histoires à écrire. Alors, ce vieux démon ridé, banal et sournois ne me retrouvera qu'à moitié. Une partie de moi, de plus en plus grande, échappera à son contrôle. Plus j'écris, moins il existe !

Vivement les prochaines vacances ;)



mercredi 28 mai 2014

Salon des Imaginales 2014

Pour la première fois depuis que ce salon a été inventé (en 2002), j'ai eu l'occasion d'y aller. Je dois à ce sujet remercier les habitants de la Mare, dont l'enthousiasme m'a rapidement convaincu que cette expérience était à vivre.





Jeudi 22/05

Jour de notre arrivée, ma chérie et moi nous sommes sentis un rien déboussolés. Nous étions passés en début de semaine pour repérer les lieux et les parkings, quand tout était encore désert, que la bulle des livres était à peine bâtie et que le calme régnait encore dans le parc, à l'exception des charpentiers qui se lançaient dans le défi du bois.
La bulle des livres était déjà bien remplie, surchauffée par le soleil, et n'ayant encore croisé aucun des batraciens que j'allais rencontrer, je n'avais que peu de visages à l'esprit.
Fort heureusement, je tombais rapidement sur Guillaume, un de mes coéquipiers pour le match d'écriture, qui me mit en contact avec deux autres membres du forum. La chaleur suffocante nous poussait rapidement dehors, mais nous retrouvions une dizaine de personnes pour une conférence sur la façon d'imaginer son univers, animée par Paul Beorn (également membre de Cocyclics), Sire Cédric, Carina Rozenfeld et Chantal Robillard. Une certaine grenouille dont je tairai le nom n'hésitait pas à envoyer à Beorn un SMS au contenu apparemment licencieux à seule fin de le déstabiliser au moment où il devait reprendre la parole... Le ton était donné ;)

Le soir même, nous allions au restaurant Le Basilic, qui servait à affirmer le goût prononcé des grenouilles pour le gras, avec un menu au nom éloquent. J'en profitais pour faire plus ample connaissance avec Anaïs, ma seconde coéquipière que je n'avais croisé que sur le forum et son mari Antoine, pas encore auteur mais en bonne voie de conversion si mes informations sont exactes ;)



Vendredi 23/05

Nous sommes arrivés à l'heure du pique-nique rituel des Imaginales, qui se tenait près de la buvette de la bulle des livres pour cause de pelouse humide. Il y avait de quoi nourrir une armée ! Chaque participant avait amené à manger pour cinq ou six personnes, de nouvelles grenouilles étaient arrivées, et pendant qu'Ayalys et Lilie me photographiaient sous tous les angles, je discutais avec Beorn qui était encore en bonne forme ce jour-là ;)
Rapidement, avec un rien d'appréhension, nous nous mettions en route vers la BMI d'Epinal, pour le match d'écriture dont je parle dans un article spécifique sur ce même blog.
En revenant, j'assistais à une conférence sur l'anthologie Zombies et autres infectés, proposée par Griffe d'Encre. Je m'attendais à ce que les intervenants fassent unanimement l'apologie des zombies dans la littérature de l'imaginaire... Mais ce ne fut pas le cas !
L'anthologiste, Emmanuel Beramar, ne tarissait pas d'éloges sur les morts-vivants de tout poil, fut-ce dans la littérature ou au cinéma. Mais lorsque les deux auteures invitées, Li-Cam et Vanessa Terral, prirent la parole, le ton changea.
Nous apprîmes d'abord que Li-Cam n'était pas du tout fan des zombies (!) et avait essentiellement participé à l'anthologie parce que c'est Griffe d'Encre qui l'édite. Dans une moindre mesure, Vanessa Terral avançait les mêmes arguments.
Ensuite, l'animateur lança une comparaison entre les Zombies, créatures fantastiques à nouveau en vogue, et les Vampires, réputés sur le déclin... Li-Cam s'empressa de rappeler qu'elle avait déjà écrit sur les vampires et le faisait toujours par le biais de ses romans, puis Vanessa Terral évoqua la plus grande richesse des vampires, en particulier leur sensualité, malgré les arguments d'Emmanuel Beramar. Fort heureusement, Vanessa se souvint fort à propos qu'elle était à cette tribune pour vanter les zombies et corrigea intelligemment le tir.




Puis, nous nous mettions en route pour un second restaurant. Le premier soir, nous étions douze à table. Cette fois-ci nous étions quinze, et par un prompt renfort, nous nous vîmes dix-neuf en envahissant la crêperie. Lilie eut une légère appréhension, son allergie au lactose l'empêchant d'avaler crêpes ou galettes sans risque d'être malade, mais elle put se faire servir une salade roborative.
Après cette excellente soirée, une pluie battante nous attendait. Bien entendu, j'avais un parapluie et une veste, et ma chérie un imperméable... Tous trois nous attendant dans la voiture, garée un kilomètre plus loin !
Fort heureusement, j'avais pensé à prendre une grande serviette en éponge, qu'à la base je destinais à protéger nos séants des tâches d'herbe du pique-nique. Elle nous permit de nous sécher, d'éviter la pneumonie, et de revenir le lendemain !

Samedi 24/05 :

Parmi les nombreuses personnes que j'avais hâte de rencontrer, il y en avait une qui, tout particulièrement, retenait mon attention. Sur le forum, elle est une chipie, teigneuse et grinçante. Elle est aussi la cadette de notre forum d'auteurs, du haut de ses 15 ans et 5 mois (et non pas 16 comme elle se plaît à l'annoncer !) Je me demandais si elle surjouait son personnage, ou si au contraire, elle serait fidèle à ce qu'elle montre.
Je ne fus pas déçu ! Cupcake, puisque tel est le pseudo qu'elle s'est choisi pour des raisons qui demeurent obscures, est effectivement une adorable petite peste, capable de répliquer du tac au tac sans se démonter, de lancer piques et vannes par grappe sans prendre la mouche lorsqu'à mon tour je réplique.
Ma chérie et moi retrouvions cette charmante créature en début d'après-midi, et passions la journée en sa compagnie. Nos discussions oscillaient entre le match d'écriture de la veille, dont les récits étaient affichés dans la bulle du livre, son roman, ses projets et les miens. Le temps passa très vite, et bientôt, nous assistions à la remise des prix de cette édition 2014, qui voyait la consécration de Cindy Van Wilder pour le meilleur roman Jeunesse avec le tome 1 des Outrepasseurs, sous un concert d'applaudissements.






Puis, nous allions envahir un nouveau restaurant, au nombre de trente cette fois. Les pizzas étaient bonnes, je pus discuter avec de nouvelles grenouilles, mais il y en a encore trop que je n'ai fait que croiser. La faute à cette diablesse de Cupcake qui m'a accaparé tout l'après-midi, ça ! ;)

Dimanche 25/05 :

Le jour tant attendu des résultats du match d'écriture !
Trophée en main, sourire aux lèvres, je rejoignais avec ma chérie les quelques grenouilles qui n'avaient pas encore pris le chemin du retour. L'occasion d'apprendre des bouches d'Illiane et de Lowëya que les hivers à Nancy sont infiniment plus rudes et imprévisibles qu'à Lille, où je les trouve déjà bien froids. Mon dos s'étant mis à me jouer des tours pendables, nous dûmes partir avant la conférence de 18 heures à laquelle je souhaitais assister. Nous rentrions donc à regret, mais avec d'excellents souvenirs en tête. Les Imaginales auront toujours pour moi une saveur très particulière, entre les premières rencontres de grenouilles hors de la Mare, une première publication inattendue, et quatre journées au parfum intemporel, comme vécus dans un endroit où le monde extérieur cesse d'exister. 





Vivement le 28 mai 2015, premier jour des prochaines Imaginales !!!




mardi 27 mai 2014

Les 24 heures de la nouvelle.



Dans la vie d'un auteur amateur, certains évènements créent une sacrée émulation.
J'ai déjà parlé du match d'écriture des Imaginales, qui s'inscrit clairement dans cette liste.

Un autre de ces évènements, que j'attends avec impatience, c'est les 24 heures de la nouvelle.

Le nom est explicite : les participants vont avoir 24 heures pour écrire une nouvelle sur un thème qui sera tiré au sort au moment du lancement. L'an dernier, les participants devaient citer dans leur récit 5 titres de chanson (et certains se sont distingués en allant jusqu'à 42 titres !)
Le texte ainsi créé reste sur le site de l'évènement, et peut également être affiché sur le blog de son auteur.
Cette année, nous commencerons à rédiger samedi 31 mai à partir de 14 heures, et nous terminerons donc dimanche 1er juin à 14 heures également. Nos courageux administrateurs se chargeront de vérifier la qualité syntaxique et orthographique de notre prose avant de publier nos textes.



Bien entendu, je publierai ma nouvelle ici.

Pour lire celles des nombreux autres participants (nous devrions être 48 auteurs, ce qui est énorme), je vous invite à vous rendre sur le site les 24 heures de la nouvelle où vous pouvez encore lire les textes de la dernière édition.

Match d'écriture des Imaginales 2014

Depuis 2012, Présences d'Esprits organise un match d'écriture chaque année lors des Imaginales. Cette année, avec Anaïs La Porte et Guillaume Fourtaux, deux collègues auteurs, nous avions décidé de nous lancer dans cette aventure. Les textes de l'équipe gagnante sont publiés dans AOC.

Qu'est-ce qu'un match d'écriture ?


En un temps limité, il s'agit d'écrire une nouvelle sur un des thèmes proposés.
Ici, le match regroupait six équipes de trois auteurs. Trois thèmes ont été tirés au sort au début du match, avec charge aux membres de chaque équipe de se les répartir.
Cette mission accomplie, nous avions huit minutes de réflexion pendant lesquelles il nous était interdit d'écrire. Ensuite, nous disposions d'une base de 1h37 pour rédiger, relire et au besoin, corriger nos récits.
Celles et ceux qui trouvaient ce temps trop court pouvaient choisir des contraintes, qui leur accordaient 15 minutes supplémentaires. On ne pouvait en prendre que deux au maximum.


Les équipes

La particularité du match des Imaginales est d'opposer des équipes de "Pros", c'est-à-dire des auteurs édités et invités par le festival, à des équipes "Amateurs", à savoir des auteurs non édités, ou pas invités par le festival. Il y avait en tout quatre équipes d'amateurs contre deux équipes de pros.
Pour notre équipe, puisque Guillaume a déjà un roman à son actif, c'était limite. Mais l'organisatrice a accepté de nous inscrire, dans la mesure où Anaïs et moi sommes d'authentiques amateurs.
Nous avions donc face à nous une première équipe pro composée de Cindy Van Wilder (lauréate du prix Jeunesse de cette année), Anne Rossi et Thomas Geha.
L'autre équipe pro voyait figurer Jeanne-A Debats, Sylvie Lainé et Jean-Claude Dunyach.
Autant vous dire que nous n'en menions pas large devant à un tel panel.
Pour tout arranger, ni Anaïs ni moi n'avions jamais écrit de nouvelle aussi courte dans un temps aussi limité au moment de notre inscription. Opération kamikaze ? Oui, sans l'ombre d'un doute ;)

Entraînement

S'agissant d'un match par équipe, où pour déterminer les gagnants on fait la moyenne des notes obtenues par chacun des membres, je voulais à tout prix éviter de faire chuter mes partenaires.
Pendant plusieurs semaines, alors que j'hésitais à m'inscrire, je n'ai pas cessé de me demander si je serais capable d'écrire une nouvelle en 1h45 (car oui, j'avais mal compris le règlement : je pensais qu'on avait 8 minutes de réflexion suivies de 1h45 de rédaction). Jusqu'alors, ma nouvelle la plus courte tenait en 24000 signes espaces comprises (ça fait environ 8 pages A4, interligne simple en TNR 12.) Je savais qu'il me serait impossible d'écrire autant de pages en si peu de temps.
Je me souvenais d'un appel à textes, intitulé Mondes Virtuels, Mondes réels, sur lequel je m'étais échiné pendant plusieurs jours à écrire une histoire. Pour cet AT, il ne fallait pas dépasser 25K SEC. Ma seule intro en faisait déjà 10K, ce qui m'avait contraint à abandonner mon projet.
Lorsque je nous ai inscrit tous les trois, j'ai pris conscience qu'il fallait vraiment que je m'exerce. L'organisatrice m'avait gentiment envoyé les thèmes des années précédentes.
J'ai fait un premier essai un matin entre 8h15 et 10h, à un moment où mon esprit flotte encore dans les brumes non dissipées du sommeil. La bonne surprise, c'est que j'ai réussi à créer une nouvelle digne de ce nom, avec donc un début et une fin, dans les temps impartis. J'avais même une petite marge de 20 minutes pour me relire et corriger quelques coquilles.
La mauvaise surprise, c'est que ce texte était mal calibré, déséquilibré entre une introduction trop longue, un ventre mou au milieu et une fin trop peu développée. En clair, je ne pouvais pas espérer gagner avec ça !
Mais je ne suis pas du genre à renoncer !
Dès le lendemain, fort de cette première tentative qui n'était pas un échec complet, je remettais ça. Cette fois, le texte était nettement plus convaincant. Riche, agréable à lire, original, mais avec toujours un ventre mou fait d'explications beaucoup trop "tell". Le thème que j'avais à travailler pour cet entraînement s'accordait très bien avec l'AT Mondes virtuels, Mondes réels. J'ai donc décidé de conserver cette nouvelle, née en un temps très court, pour la retravailler et l'envoyer. (j'en reparlerai dans un article sur Mondes virtuels, monde réel).
Je me sentais mieux presque prêt. J'ai attendu la veille du concours pour me livrer à un troisième et dernier essai, relativement convaincant lui aussi, qui a achevé de me mettre en confiance.

Le match




Anaïs, Guillaume et moi sommes assez complémentaires. Guillaume est un Architecte, de ceux qui bâtissent leur histoire patiemment, pierre après pierre jusqu'à obtenir un tout bien carré. Il est adepte de fantasy et de SF. Anaïs préfère les histoires plus longues, elle aime construire patiemment ses personnages, leur donner vie ligne après ligne, et préfère la fantasy et la fantasy jeunesse. Quant à moi, ma foi je suis bien incapable de dire comment je fonctionne au juste ! Ce que je sais c'est que Mme Muse est une machine de combat. Je lui lance un thème comme on lance une patate chaude, elle l'attrape au vol, la décortique, l'épluche à la volée, trouve je ne sais où de l'huile bouillante, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle me fait une assiette de frites ! En terme de genre, j'ai toujours un penchant pour le fantastique, l'anticipation et la fantasy.
Ainsi, la répartition des thèmes proposés a été un jeu d'enfant !
Guillaume s'est approprié : "une greffe, nouveau membre... Aïe, il y a un bug".
Anaïs s'est sentie à l'aise sur : "Ma voix est mon arme, mon sang ma défense."
Quant à moi, j'ai pu naviguer sur : "Je meurs toutes les 30 minutes."
Le temps a filé pendant cette épreuve. Nous n'entendions que le cliquetis des claviers, chaque auteur était en immersion dans son microcosme qu'il construisait pas à pas, et les minutes s'égrenaient. Je pensais surtout à ne pas laisser ce ventre mou, qui est mon principal défaut. Je devais faire simple pour éviter de devoir expliquer. Mes exercices m'avaient convaincu que, pour ce match, il vaut mieux rédiger au présent, et tant qu'à faire, à la première personne du singulier, afin de donner plus de pêche au texte. Conscient de disposer de 8 minutes de moins que pendant mes entraînements, je n'ai pas trainé.
Finalement, il me restait 25 minutes pour me relire, ce qui fut nettement suffisant. Au point que, lors des cinq dernières minutes, Guillaume et moi avons interverti nos places, afin que chacun puisse relire l'autre.

Attente et résultats 




Il était 17h vendredi lorsque nous avons quitté la BMI d'Épinal, sous un soleil de plomb pour rejoindre l'espace cours. Guillaume semblait confiant, Anaïs un peu moins, et pour ma part, si j'étais satisfait de mon texte, je me demandais s'il ferait le poids face aux autres.
Petit à petit, j'ai laissé de côté l'espoir de gagner. SI je pouvais déjà m'enorgueillir d'avoir fait un texte acceptable, je pourrais m'estimer satisfait. Au besoin, je pourrais toujours le retravailler et l'envoyer en réponse à un AT.
Dimanche, j'étais le seul représentant de mon équipe encore présent à Épinal. Anaïs était partie la veille au soir, et Guillaume avait pris le train pour Lille tôt le matin.
À 13 heures, je rejoignais Audrey et Ioana à l'espace Cours, toutes deux collègues amatrices et membres de Cocyclics. La proclamation des résultats commença par le thème que j'avais traité.
Lorsque l'organisatrice appela mon nom pour la meilleure nouvelle de mon thème selon les votes du public, mon coeur se mit à battre plus fort, et un grand sourire étira mes lèvres.
Audrey eut la même surprise lorsque son nom fut appelé. Elle avait également écrit la meilleure nouvelle de sa catégorie.
Restait à déterminer l'équipe gagnante, ce qui ne fut pas une tâche facile pour le jury. La moyenne des notes attribuées aux textes de deux équipes était identique. Il y avait donc égalité.
Mais il fallait une équipe gagnante. Les organisateurs ont donc mesuré l'écart type, c'est-à-dire l'amplitude entre la meilleure et la moins bonne note entre les trois nouvelles de chaque équipe.
Nous avons remporté la victoire parce que le jury a trouvé nos nouvelles plus homogènes.

Cette victoire inattendue permettra à nos trois nouvelles de paraître dans un prochain numéro d'AOC. Elles seront imprimées en l'état où nous les avons rendues au jury, sans correction éditoriale ni retouche.
Il s'agira de ma toute première nouvelle publiée. Mais je compte faire en sorte qu'il y en ait d'autres !

Merci à AOC et Présences d'Esprits



pour ce concours brillamment organisé et très stimulant. Je compte bien revenir l'an prochain, je l'espère avec la même équipe, et remettre ça !


Bienvenue dans mes Mondes

Vous entrez dans un univers où les mots créent des mondes, les phrases des lieux, les paragraphes des tranches de vie ou de non-vie.
Si vous aimez lire, vous êtes sans doute au bon endroit.

Je m'appelle Francis Ash, je suis apprenti auteur. Au fil de ces pages, je vais dévoiler une partie de mon monde réel, dans lequel j'évolue au quotidien. Bien entendu, je vais choisir pour vous les moments les plus intéressants ;)
Je vais aussi vous parler de mes mondes virtuels, ceux que je crée au fil de mes récits, qu'il s'agisse de nouvelles ou de romans.

Initialement, je me destinais à écrire du fantastique. Avec le temps, les expériences, l'aide de mes amis de Cocyclics, je découvre d'autres registres, expérimente d'autres thématiques et j'y prends goût. Il est donc très possible que j'écrive de la fantasy, de l'anticipation, une dystopie, du post-apocalyptique voire, pourquoi pas, du steampunk... En clair, je m'adonnerai à tous les registres de la littérature de l'imaginaire qui m'inspireront. Ne pensez pas que ce soit un choix de ma part !
Dans tous les mondes, réels ou virtuels, passés, présents ou avenir, il y a une entité qui règne au-dessus des autres. C'est ce qu'on pourrait appeler communément un Dieu. Il arrive même qu'un même Dieu domine plusieurs mondes. Ce sera le cas ici. L'entité qui dirige mes pensées et me fait inventer des histoires n'est autre que ma Muse. Elle me souffle les idées, et au besoin, s'empare de mon cerveau et de mes mains. Elle prend le contrôle, débite son histoire, fait vivre les personnages, puis me laisse me charger du reste, c'est à dire les corrections.


D'ailleurs, il me semble que je reconnais sa trace derrière l'idée de la création de ce blog. Plus le temps passe, plus elle prend de place. Mais j'en suis ravi, j'adore travailler avec Mme Muse, et écrire les histoires qu'elles me dictent.

Bon voyage dans mes... je veux dire... Nos mondes ;)