lundi 26 janvier 2015

la SFFF et moi

Vous l'avez remarqué si vous me suivez régulièrement, je parle assez peu de moi. C'est même devenu flagrant dans le dernier TAG auquel j'ai participé.
Ce qui est certain, c'est que je ne parlerai pas ici de mon "moi" de tous les jours. Je dédie ce blog à l'écriture.
En revanche, je remarque que je n'ai pas beaucoup parlé de moi en tant qu'auteur. Il me semble possible de remédier à ça.

Ce que vous savez déjà, c'est que je sévis dans le domaine de la SFFF (Science-Fiction, Fantastique, Fantasy). Certains parlent même de SFFFH (le H signifie Horreur). C'est ce qu'on appelle les littératures de l'imaginaire. Le domaine est vaste, chaque genre comptant plusieurs sous-genres. Je suis à peu près certain de ne pas tous les connaitre. 

Il me semble donc utile de passer au crible chacun de ces genres et de vous dire ceux que j'aime et ceux que j'aime moins. Comme ça, vous saurez à quel type de récit vous attendre de ma part.

SCIENCE-FICTION :

Voilà une famille très large, très vaste. Je vous épargne l'étymologie du terme, concentrons-nous sur les sous-genres.

SPACE-OPERA / PLANET-OPERA :



En clair : ça s'est passé loin de chez vous :) 
Peut-être y a-t-il une différence entre space-op et planet-op, j'avoue ne pas la connaître si tel est le cas. J'apprécie star wars, en particulier la première trilogie. Je suis nettement moins fan de Star Trek (la série, les anciens films) mais je me vois mal en écrire aujourd'hui. Déjà parce qu'au-delà de l'aspect visuel, ça ne m'emmène nulle part. Ensuite, parce que je trouve que beaucoup de choses ont déjà été écrites ou filmées dans ce domaine. 

ANTICIPATION / POST APOCALYPTIQUE :

Vision de Tokyo post-apo par l'artiste Tokyogenso

Autre registre de la SF : on va vous parler du futur. Mais pas de celui de la planète Zglarub 4 dans 1 million d'années quand les poules cosmiques auront des dents. On va vous parler de l'avenir de votre propre planète, de votre petit monde à vous.
On trouve ici des Retour vers le Futur ou des 1984. J'aime bien ce registre, parce qu'on part d'une base existante pour modifier l'avenir. On s'inspire du réel pour écrire la fiction. Que ce soit un avenir sombre ou radieux, il exige de faire preuve d'autant d'imagination que de lucidité.
Je me suis déjà adonné au post apocalyptique, avec une nouvelle qui n'a pas encore été retenue. Je compte récidiver avec un roman dans quelques temps. On sera dans une vision très sombre de l'avenir du monde, dans lequel 95% des terres sont immergées. Un groupe de 103 humains, peut-être les derniers du monde, luttera pour sa survie.

UCHRONIE :

Et si...? Ou, dans le contexte présent : WTF ?

Ce que j'appelle le registre "et si ?" On détourne l'histoire pour en écrire une nouvelle. Un des exemples les plus fameux est Fatherland. 
C'est à nouveau un genre qui me plait beaucoup, en tant que grand féru d'histoire. Toutefois, il s'agit ici d'un domaine très difficile à manier ! Pour réussir à détourner l'histoire de façon habile et crédible, il faut la connaître avec une grande précision, et pouvoir mesurer l'impact d'éventuels changements. Cela demande de nombreuses recherches, mais aussi d'accepter par avance que certaines personnes vous diront que vous vous trompez totalement. Demandez à 100 personnes ce qui se serait passé si la Wehrmacht avait gagné la bataille de Stalingrad, vous obtiendrez 100 visions distinctes, certaines seront totalement antagonistes aux autres.
Je me suis essayé à un mélange d'uchronie et de fantastique avec une nouvelle, pas publiée à ce jour. J'aimerais le refaire un jour avec un roman ou une novella, mais ce sera pour plus tard.

FANTASTIQUE / HORREUR :

Il n'a pas eu son krit-e-krat !


Probablement le plus ancien registre de la SFFF. Un texte comme "la peau de chagrin" d'Honoré de Balzac, publié en 1831, y appartient sans conteste. 
Le fantastique naît d'un élément irrationnel, le plus souvent inexpliqué. On y retrouve des créatures devenues célèbres comme les loups-garous, les spectres ou les vampires. Sans compter les innombrables créatures d'un certain H.P. Lovecraft. 
C'est mon registre préféré, exception faite des loups-garous et vampires, déjà trop vus, exploités et déclinés à mon avis. Ce que j'apprécie, c'est qu'on part du réel pour migrer pas à pas dans le surnaturel, l'angoissant, l'étrange ou le merveilleux. Les possibilités sont, à mon sens, infinies. J'aime, en particulier, mêler le fantastique au Thriller en terme de construction. La majeure partie de mes nouvelles appartiennent à ce registre.  La plupart de mes romans à venir en feront partie également.

FANTASY / URBAN FANTASY :

 superbe image du site Deviantart.com

C'est le registre des elfes, des hobbits, des licornes. Si la SF s'intéresse à l'avenir, la Fantasy s'intéresse, la plupart du temps, au passé. Un passé fantasmé, ou on trouve de la magie. 
On pense immédiatement au Seigneur des Anneaux, oeuvre majeure de Tolkien, quand on parle de Fantasy. 
Mais depuis quelques temps, un sous-genre, nommé "urban fantasy" a le vente en poupe : on y trouve toujours la magie et d'éventuelles créatures mythologiques dans un cadre urbain. Cela a donné naissance au steampunk, registre prisé de nos jours.
Vous avez du le remarquer, j'aime particulièrement les registres qui partent d'une base réelle. La Fantasy est une exception : j'aime beaucoup ! L'aspect magique, sa structure, son ambiance très rurale sont autant d'éléments que j'adore. Je m'y suis essayé récemment avec une nouvelle. Je m'y remettrai un de ces jours, j'ai un projet de Fantasy qui sommeille dans mon esprit depuis de longues années.
En revanche, j'accroche moins à l'urban fantasy ou au steampunk, à quelques exceptions près.



Je pense avoir fait le tour. J'ajouterai que j'aime aussi les thrillers et certains westerns (en particulier ceux de Sergio Leone). D'une manière générale, j'aime écrire sur des univers sombres et inquiétants. Si vous vous demandez pourquoi j'écris sur des ambiances sombres, souvenez-vous simplement que ce n'est pas un choix délibéré. Dans ma tanière d'auteur, c'est Muse qui fait la loi !

5 commentaires:

  1. Planet Opéra vs Space Opéra : le principe est le même mais dans le Planet Opéra, on va se contenter d'explorer une planète (cycle de Tchaï de Vance par exemple), alors que le Space Opéra va se dérouler à une échelle plus grande avec de multiples planètes, monde (cycle des guerriers du silence de Bordage par exemple).

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  2. Sympa cet article, on découvre tes gouts :) Heureux que tu apprécies « la peau de chagrin », ce texte m’a marqué !

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