... est un art que je ne maîtrise pas encore !
Hier, j'écrivais avec entrain ma dernière
nouvelle. Je me sentais à l'aise dans les chaussures de mon personnage, je
nageais dans mon univers et faisait avancer pas à pas mon histoire. Quand le
moment de cesser d'écrire pour débuter mon activité professionnelle, je
m'envoyai mon fichier. Comme tous les jours, coup d'œil sur le compteur du
nombre de signes... Plus de 39 000.
J'ouvris des yeux effarés. Comment se pouvait-il
que j'en sois déjà là, alors que la veille je dépassais à peine les 25 000 ? Le
nombre de pages rédigées pendant mes deux petites heures me confirmait qu'il y
avait une erreur quelque part. Je ne tardai pas à comprendre que, la veille,
j'avais regardé le mauvais compteur, celui qui indique le nombre de signes sans
les espaces ! Je pestai sur l'existence de cette ligne dans les statistiques de
Word, car elle ne sert jamais à rien. Dans notre jargon d'auteurs, on parle
soit de nombre de mots, soit de signes espaces comprises.
D'un doigt fébrile, je m'envoyais mon fichier. Je
prévoyais d'envoyer ma nouvelle pour un AT qui demande de ne pas dépasser les
40 000 signes espaces comprises... Et bien entendu, mon histoire n'était pas
terminée (ce serait trop simple, allons !)
J'envoyai ma prose à Mme Ash. Son œil expert et
critique pouvait me dire s'il y avait des longueurs et des lourdeurs, car moi,
je n'en trouvais pas. Son verdict fut semblable au mien, et l'effroi s'installa
plus dans mon esprit comme sur un sofa moelleux. Comment pouvais-je finir en
1000 signes mon histoire ? C'était tout bonnement impossible.
Ce matin, je rouvrais mon fichier, décide à
terminer mon premier jet sans précipiter quoi que ce soit. Deux heures plus
tard, ma mission était accomplie, mon fichier accusait un poids de 51
kilos-signes à la pesée. Je regardai l'AT que j'avais envisagé, levai la main
droite et lui disait au-revoir, une larmichette au coin de l'œil.... Puis me
rappelai que d'autres AT existent et que quelques éditeurs acceptent les
nouvelles à l'unité. M. Effroi en fut éjecté de mon esprit, avec perte et
fracas, et Mme Enthousiasme reprit ses droits.
Moralité : à défaut de savoir gérer
la taille de mes récits, je sais au moins rebondir !
Et c'est l'essentiel même s'il est vrai que c'est rageant (un peu) ^^ ;)
RépondreSupprimerDisons que cet AT m'intéressait vraiment... Mais j'ai encore jusqu'au 15/08 pour trouver une nouvelle de qualité et de taille adaptée (donc oui je rage un peu, mais pas trop ^^)
RépondreSupprimerClairement, sur cette nouvelle, ça vient aussi d'une autre façon de l'écrire et de travailler le personnage narrateur. C'est que ça prend de la place, la caractérisation, l'air de rien ;)
Calibrer ses récits s'apprend avec l'expérience. Petit à petit, tu sauras à l'avance de quel espace de as besoin pour raconter ton histoire. Et tu as raison de t'entrainer avec des nouvelles plutôt qu'avec des romans, comme moi je l'ai fait !
RépondreSupprimerTu as raison Elikya, avec le temps ça me posera moins de problème. J'en suis encore à expérimenter différentes façons d'écrire, c'est ce qui affole le compteur de signes ^^
RépondreSupprimerÇa n'a pas du être simple de démarrer directement avec des romans, tu as du t'arracher les cheveux par touffes entières, non ?
J'étais trop jeune pour m'en soucier ! De toute façon ni mes romans trop courts (150 000 sec environ) ni mon roman trop long (1 million de sec) n'avait le niveau pour être publiés.
SupprimerAh là là que je te comprends. Savoir calibrer ses récits ne s'invente pas (et surtout pas en match d'écriture ^^). La prochaine fois sera la bonne. Tout texte travaillé est un progrès, que ce soit pour le style, l'inspiration... Tu as raison de penser au recyclage, mais ne perds pas espoir pour cet AT, on va voir ce qu'on peut faire ;)
RépondreSupprimerLol en match d'écriture, il faut déjà gérer le temps, ce qui est tout sauf simple ! Et oui, la prochaine fois sera encore meilleure !
SupprimerPour cet AT, je posterai bientôt la nouvelle dans le port, on pourra en reparler ensemble sur pièce ;)