mardi 10 juin 2014

Comment tuer les auteurs ?

Beaucoup de despotes, au travers les âges, se sont posés cette question.
Beaucoup de despotes ont organisé des déportations d'intellectuels, des autodafés et autres horreurs pour faire taire ceux qui pensent et écrivent, que ce soit des vers, de la prose ou de la BD.

Jusqu'ici, rien n'a fonctionné ! Les auteurs ne craignent pas la mort.

Finalement, il se pourrait qu'un régime bien républicain y parvienne ! 
Non, ce n'est pas une de mes nouvelles fictions (j'ai l'esprit tordu, je vous le concède, mais pas à ce point-là.) 
Non, ça ne se passe pas dans une pseudo-république a quelques milliers de kilomètres d'ici.

C'est maintenant, ici et aujourd'hui.

Comment fait-on pour tuer les auteurs ? Pas dur : on leur coupe les vivres. Concrètement, dans notre beau pays, cela consiste à ne pas leur appliquer le taux de TVA réduit auquel toute la chaine du livre a droit, puis à obliger les auteurs à payer 8% pour alimenter une caisse de retraite complémentaire.
Donc bientôt, les petits auteurs qui essayent de vivre de leur art et gagnent moins que le SMIC (99% d'entre eux, donc) ne pourront plus en vivre et devront reprendre le chemin de Pôle Emploi. Leur écriture deviendra donc un loisir, leur productivité va forcément et fortement baisser. Quant aux gros auteurs, les rares qui vivent confortablement, écoeurés, ils vont soit poser leur plume, soit aller exercer leur art sous d'autres latitudes... 
Bien entendu, cela va se répercuter sur les éditeurs, qui privés d'une partie de leurs ouvrages à vendre vont disparaître ou licencier à tour de bras. Le tout dans un silence feutré, parce que les auteurs ne bloquent pas les routes, ne paralysent pas les transports en commun donc on ne les voit pas, on ne les entend pas... Ou on ne lit pas les nombreux articles et posts qui pullulent sur le web à ce sujet.

Je vous invite cordialement à lire cet article qui vous en dira plus à ce sujet, et vous donnera d'autres liens. Je n'avais pas envie de reproduire bêtement ce que quelqu'un a créé intelligemment, et je veux que sa page ait un maximum de visites parce qu'elle le mérite.

Ah, et dernière recette pour bien tuer les auteurs : garder le silence.
Ce scénario ne vous plaît pas ? Vous savez donc quoi faire ;)


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