vendredi 23 janvier 2015

On m'a dit que les corrections c'était barbant...

C'est le bruit qui court. Les corrections, c'est rébarbatif, fastidieux, beaucoup moins prenant et passionnant que d'écrire une nouvelle histoire.



Pour être tout à fait honnête avec vous, chers lecteurs, il m'est souvent arrivé de ne pas me corriger. À peine une petite relecture vite fait pour vérifier qu'il n'y avait pas de faute (en diagonale, en regardant si Word soulignait des mots en rouge ou des phrases en vert).
Mes amis de RvsC reconnaîtront cette période de notre glorieux et lointain passé. Ce temps d'insouciance où la seule chose qui importait, c'était d'écrire et diffuser. 

Fort heureusement, l'expérience m'a permis de corriger ce vilain défaut. Quand un lecteur au regard acéré donne son avis critique et argumenté sur un texte qui n'est pas corrigé, croyez-moi, le résultat fait mal. Vous avez pensé que vos petites fautes, vaguement dissimulées sous le tapis, ne se verraient pas ? Que vos formulations un peu imprécises passeraient toute seules ? Que les grosses ficelles du scénario ne se voyaient pas ? Erreur !

Le lecteur voit tout, et parfois même plus que l'auteur. Corriger la moindre imperfection qu'on puisse percevoir n'est pas facultatif. C'est même une clause de sauvegarde contre les pluies de tomates :)

ils ne se sont pas corrigés !

En plus, ce n'est pas déplaisant de se corriger. On redécouvre son histoire, on voit si elle fonctionne. Si tout se passe bien, ce qui est souvent le cas, on se plait à relire son texte et on remarque qu'il parvient à nous embarquer. 
Sans compter qu'on apprend beaucoup de choses sur soi-même ! Pour ma part, j'ai plusieurs défauts inhérents à mon écriture très rapide : verbes faibles trop nombreux, emploi de filtres (pourquoi écrire "machin voit que bidule fait trucmuche", alors que "bidule fait trucmuche" est bien plus efficace ?), emploi abusif de conjonctions de coordination en particulier en début de phrase (c'est moche une phrase qui commence par "mais" ! ) Je suis certain que chaque auteur a des défauts d'écriture, même les plus expérimentés.
Certes, c'est parfois un peu agaçant de voir qu'on écrit si mal. Oui, mais souvenez-vous : à la relecture, on se laisse quand même embarquer par sa propre histoire. Ce n'est pas comme si on la découvrait, pourtant. Alors imaginons un instant ce que ça donnerait si on enlevait ces exécrables défauts ?

 Mais non, les corrections ne sont pas une histoire sans fin !

C'est un peu la limite du système. Corrigez-vous et enlevez vos erreurs de votre texte, puis relisez-le juste après : la magie fonctionne moins bien. On ne se laisse plus emmener aussi facilement. Normal : on commence à connaître l'histoire !
Par contre, vos lecteurs apprécieront et, avec un peu de chance, vous remercieront de leur avoir livré un texte prenant expurgé de formulations pataudes.

Parole de converti : corrigez-vous. Encore et encore. Buvez le calice jusqu'à la lie. Vous verrez : vous en redemanderez !





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