mardi 16 septembre 2014

Patience !!!

Pour changer un peu, commençons cet article en musique avec cette chanson des Guns'n'Roses que j'aime beaucoup.

Hier, je me demandais à quoi je consacrai le plus de temps dans ma vie d'auteur. J'ai constaté, avec une pointe de surprise, que la plupart du temps, j'attends quelque chose. Il peut s'agir de retours sur mes textes (quoi que de ce côté là, grâce à la formidable réactivité des grenouilles, l'attente n'est jamais longue), ou de réponses à des appels à texte (certains et certaines profitent de ces instants délicieux pour martyriser leur touche F5... Je tiens à dire que ce n'est pas mon cas ! Je consulte mes mails sur mon mobile.)



D'autres circonstances existent : on peut attendre qu'un texte refroidisse pour mieux le reprendre. Un auteur peut aussi attendre que ses idées mûrissent avant de se lancer dans l'écriture. Attendre même le bon moment pour écrire un roman dont on se dit que ce serait bien s'il sortait en 2021 pour certains raisons d'ordre historique (oui, je suis dingue, mais ne l'ébruitez pas, s'il vous plait... Certains pensent encore que ce n'est qu'une rumeur ! )

Le pire, c'est que je ne suis pas connu pour ma patience. Mais alors, pas du tout ! 
L'avantage de l'écriture, c'est qu'on n'est pas dans la salle d'attente du médecin, à attendre le cul vissé sur une chaise inconfortable, entouré de gens malades au regard vitreux, ou d'enfants débordant d'énergie dont les piaillements ininterrompus vous donnent la migraine en moins de cinq minutes car, dans une salle d'attente, il y a toujours une très forte résonance. 



Non, quand on attend, on peut tout de même faire autre chose ! Écrire une autre nouvelle, par exemple. Celle-ci va nous occuper quelques jours, puis se transformer en machine à faire patienter à son tour. On va la relire, la corriger ; il y aura au moins deux versions, peut-être plus. On attendra les retours. Puis on l'enverra à un AT dont on attendra la réponse. Si, ô joie, elle est retenue, on attendra les retours pour des retouches éditoriales (s'il y a lieu). Puis enfin, on attendra la sortie de l'anthologie ! 

En moyenne pour une nouvelle, je dirais deux à trois semaines de travail (intensif, s'entend. deux à trois heures par jour) et six mois d'attente jusqu'à la sortie de l'anthologie. Ce qui veut dire, en prenant la fourchette basse, que pendant qu'on attend pour la nouvelle #1, on a le temps d'en écrire neuf de plus !

Je précise, suite à la réaction très sensée de Roanne, que je n'ai jamais réussi un tel exploit. Je noie mon attente sous des pages de récit, mais il me faut toujours du temps pour passer d'une nouvelle à l'autre. J'imagine que cela vient du fait que mes nouvelles se déroulent toujours dans des contextes et des univers différents.
Cela signifie, pour des gens comme moi qui ne savent pas attendre, que ce phénomène est presque indolore. On a quand même tôt fait de se plonger dans un autre récit. Quand le cycle de vie d'une nouvelle s'achève, on revient en arrière, en se demandant "tiens, je l'avais écrite quand, celle-ci ?" et on constate avec plaisir que, depuis, on n'a pas chômé.

Je me demande s'il est possible d'entrer dans un cycle similaire en enchaînant les romans... J'essayerai, un jour !






2 commentaires:

  1. Mais... quand on lit tes explications, ça ne fonctionne plus ton truc du "j'attends quelque chose" (même si c'est bien le cas sur le fond), vu que tu ne restes pas à attendre les bras ballants. ;)
    Quand je lis ton article, j'ai plutôt l'impression que c'est à écrire que tu passes le plus de temps. Non ?

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    1. Pas tout à fait Roanne :)
      En enchaînant les récits, je ne sens plus le temps qui passe et dans un monde parfait, tu aurais raison : je passerai plus de temps à écrire qu'à attendre.
      Toutefois, si théoriquement il serait possible d'écrire 9 nouvelles sur 6 mois, je n'y suis pas encore parvenu, car Mme Muse a ses petits caprices. Il y a donc des périodes (comme en ce moment, d'ailleurs) pendant lesquelles je ne fais rien et elles sont plus longues que celles pendant lesquelles j'écris, à mon grand dam ! lol

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