mercredi 6 août 2014

Lecture : Marche ou Crève par Stephen King.

Je m'aperçois que, depuis que j'ai ouvert ce blog, je n'ai pas encore parlé de mes lectures.
Il faut avouer que je ne lis pas beaucoup. Je sais, c'est mal. Mais j'ai des raisons :)

Avant tout, j'ai tellement d'histoires à écrire que j'ai du mal à me couper de mes élans d'inspiration pour lire. Je pense qu'avec le temps, cette forme de frénésie se calmera.
Ensuite, par le passé, je me suis laissé déborder par une de mes influences majeures, à savoir Stephen King, au point que mes récits d'antan ressemblaient à du King en moins bon. 
Pourtant j'aime lire. Pour peu qu'un auteur sache m'emmener dans son univers et me le faire vivre, ce qui est très souvent le cas, je me laisse emmener par la main sans opposer de résistance. J'ai d'ailleurs décidé de lire davantage, et j'ai plutôt bien démarré l'année de ce point de vue. 

J'initie donc cette nouvelle rubrique, "les autres mondes" pour partager avec vous ces romans que je lis, et vous dire ce que j'en pense.

Je ne pouvais pas commencer par autre chose que mon roman favori, que j'ai dû lire une dizaine de fois depuis que je l'ai découvert.

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Titre : Marche ou crève
Auteur : Stephen King (initialement sous le pseudonyme de Richard Bachman)
Editeur : J'ai lu
Nombre de pages : 344



Quatrième de couverture : Mieux que le marathon... la Longue Marche. Cent concurrents au départ, un seul à l'arrivée. Pour les autres, une balle dans la tête. Marche ou crève. Telle est la morale de cette compétition... sur laquelle une Amérique obscène et fière de ses combattants mise chaque année deux milliards de dollars. Sur la route, le pire, ce n'est pas la fatigue, la soif, ou même le bruit des half-tracks et l'aboiement des fusils. Le pire c'est cette créature sans tête, sans corps et sans esprit qu'il faut affronter : la foule, qui harangue les concurrents dans un délire paroxystique de plus en plus violent. L'aventure est formidablement inhumaine. Les participants continuent de courir en piétinant des corps morts, continuent de respirer malgré l'odeur des cadavres, continuent de vouloir gagner en dépit de tout., Mais pour quelle victoire ?

A lire absolument si on aime :
- que les personnages soient moteurs du récit.
- les huis clos.
- une certaine forme de cynisme.

A éviter si on cherche :
- Une happy end.
- Du fantastique pur et dur.
- Des monstres lovecraftiens.


Mon avis :
Il s'agit de mon roman préféré, toute catégories confondues. Je l'ai relu cet hiver, pour la dixième ou onzième fois depuis que je l'ai acheté (il y a 18 ans) et une fois encore, je l'ai dévoré, incapable de le poser, en à peine deux jours de temps.
Le 4 de couverture est assez éloquent sur la thématique du récit. L'histoire se passe dans un monde uchronique dans les années 80. Le pouvoir aux états-unis est détenu par "Le Commandant". La Longue Marche est le sport national, dans lequel de jeunes garçons de 16 à 18 ans s'engagent, en dépit des risques, et chacun a ses raisons de vouloir faire ce trek extrême.
Pendant le récit, on découvre ces garçons, leurs idées, leurs vies, leurs motivations et leurs craintes. On se plonge dans leurs jeunes vies et on marche à leur côté. La Longue Marche nous dévoile toutes ses facettes. On vie avec les protagonistes, on s'attache très facilement à eux, jusqu'à avoir peur pour eux, parfois peur d'eux. On souffre aussi à leurs côtés, on a envie de les soutenir, de les aider. Pas moyen de s'échapper une fois le départ donné, la Marche est un huis clos impénétrable, et peu à peu l'étau de la mort se resserre sur les candidats, forcés de puiser au plus profond d'eux-mêmes pour continuer à avancer.
C'est un récit terriblement simple et efficace, servi par le style efficace de King qui sait trouver les bons mots pour nous le faire vivre. A chaque candidat qui s'arrête de marcher, on se raccroche un peu plus aux autres, on se prend au jeu, en se demandant jusqu'au bout ce qui va se passer, et surtout comment ça va se passer.


Le petit plus du livre :
On ne sort pas indemne de la Longue Marche, tout comme on ne sort pas indemne de la lecture de ce roman. J'ai beau le connaître par coeur, il m'a encore fait quelque chose. C'est un récit qui renvoie à certaines réalités auxquelles on ne peut éviter de penser. C'est un livre qui se vit plus qu'il ne se lit !



1 commentaire:

  1. J'ai lu le King il y a longtemps, peut-être pas ses meilleures œuvres. J'en ai retenu une qualité d'écriture indéniable, un pouvoir extraordinaire de suggestion, dans des situations poussées à l'extrême, comme dans "Cimetière", "Cujo", ou cette nouvelle sur un chat vengeur faisant regretter à son maître de l'avoir fait castrer.
    J'ai bien sûr adoré "Misery" car j'adore les romans et les films mettant en scène des écrivains, et ce roman du King est vraiment mené de main de maître !
    Stephen King m'a lassé à une certaine période, je n'ai pas vraiment analysé pourquoi (il y a tellement d'autres auteurs à découvrir et je lis trop lentement), peut-être simplement parce que j'avais besoin d'un "King break "?

    Francis, ton article sur "Marche ou crève" me donne envie de repiquer au truc !

    Merci pour cette description attractive de ton roman favori !

    à bientôt dans la Mare ou ailleurs...

    Tu sembles à la recherche de livres à découvrir. Si cela t'intéresse, je pourrai te donner quelques titres et auteurs à fréquenter dans mes catégories favorites (SF et polars) : just tell me !!!

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