mercredi 28 mai 2014

Salon des Imaginales 2014

Pour la première fois depuis que ce salon a été inventé (en 2002), j'ai eu l'occasion d'y aller. Je dois à ce sujet remercier les habitants de la Mare, dont l'enthousiasme m'a rapidement convaincu que cette expérience était à vivre.





Jeudi 22/05

Jour de notre arrivée, ma chérie et moi nous sommes sentis un rien déboussolés. Nous étions passés en début de semaine pour repérer les lieux et les parkings, quand tout était encore désert, que la bulle des livres était à peine bâtie et que le calme régnait encore dans le parc, à l'exception des charpentiers qui se lançaient dans le défi du bois.
La bulle des livres était déjà bien remplie, surchauffée par le soleil, et n'ayant encore croisé aucun des batraciens que j'allais rencontrer, je n'avais que peu de visages à l'esprit.
Fort heureusement, je tombais rapidement sur Guillaume, un de mes coéquipiers pour le match d'écriture, qui me mit en contact avec deux autres membres du forum. La chaleur suffocante nous poussait rapidement dehors, mais nous retrouvions une dizaine de personnes pour une conférence sur la façon d'imaginer son univers, animée par Paul Beorn (également membre de Cocyclics), Sire Cédric, Carina Rozenfeld et Chantal Robillard. Une certaine grenouille dont je tairai le nom n'hésitait pas à envoyer à Beorn un SMS au contenu apparemment licencieux à seule fin de le déstabiliser au moment où il devait reprendre la parole... Le ton était donné ;)

Le soir même, nous allions au restaurant Le Basilic, qui servait à affirmer le goût prononcé des grenouilles pour le gras, avec un menu au nom éloquent. J'en profitais pour faire plus ample connaissance avec Anaïs, ma seconde coéquipière que je n'avais croisé que sur le forum et son mari Antoine, pas encore auteur mais en bonne voie de conversion si mes informations sont exactes ;)



Vendredi 23/05

Nous sommes arrivés à l'heure du pique-nique rituel des Imaginales, qui se tenait près de la buvette de la bulle des livres pour cause de pelouse humide. Il y avait de quoi nourrir une armée ! Chaque participant avait amené à manger pour cinq ou six personnes, de nouvelles grenouilles étaient arrivées, et pendant qu'Ayalys et Lilie me photographiaient sous tous les angles, je discutais avec Beorn qui était encore en bonne forme ce jour-là ;)
Rapidement, avec un rien d'appréhension, nous nous mettions en route vers la BMI d'Epinal, pour le match d'écriture dont je parle dans un article spécifique sur ce même blog.
En revenant, j'assistais à une conférence sur l'anthologie Zombies et autres infectés, proposée par Griffe d'Encre. Je m'attendais à ce que les intervenants fassent unanimement l'apologie des zombies dans la littérature de l'imaginaire... Mais ce ne fut pas le cas !
L'anthologiste, Emmanuel Beramar, ne tarissait pas d'éloges sur les morts-vivants de tout poil, fut-ce dans la littérature ou au cinéma. Mais lorsque les deux auteures invitées, Li-Cam et Vanessa Terral, prirent la parole, le ton changea.
Nous apprîmes d'abord que Li-Cam n'était pas du tout fan des zombies (!) et avait essentiellement participé à l'anthologie parce que c'est Griffe d'Encre qui l'édite. Dans une moindre mesure, Vanessa Terral avançait les mêmes arguments.
Ensuite, l'animateur lança une comparaison entre les Zombies, créatures fantastiques à nouveau en vogue, et les Vampires, réputés sur le déclin... Li-Cam s'empressa de rappeler qu'elle avait déjà écrit sur les vampires et le faisait toujours par le biais de ses romans, puis Vanessa Terral évoqua la plus grande richesse des vampires, en particulier leur sensualité, malgré les arguments d'Emmanuel Beramar. Fort heureusement, Vanessa se souvint fort à propos qu'elle était à cette tribune pour vanter les zombies et corrigea intelligemment le tir.




Puis, nous nous mettions en route pour un second restaurant. Le premier soir, nous étions douze à table. Cette fois-ci nous étions quinze, et par un prompt renfort, nous nous vîmes dix-neuf en envahissant la crêperie. Lilie eut une légère appréhension, son allergie au lactose l'empêchant d'avaler crêpes ou galettes sans risque d'être malade, mais elle put se faire servir une salade roborative.
Après cette excellente soirée, une pluie battante nous attendait. Bien entendu, j'avais un parapluie et une veste, et ma chérie un imperméable... Tous trois nous attendant dans la voiture, garée un kilomètre plus loin !
Fort heureusement, j'avais pensé à prendre une grande serviette en éponge, qu'à la base je destinais à protéger nos séants des tâches d'herbe du pique-nique. Elle nous permit de nous sécher, d'éviter la pneumonie, et de revenir le lendemain !

Samedi 24/05 :

Parmi les nombreuses personnes que j'avais hâte de rencontrer, il y en avait une qui, tout particulièrement, retenait mon attention. Sur le forum, elle est une chipie, teigneuse et grinçante. Elle est aussi la cadette de notre forum d'auteurs, du haut de ses 15 ans et 5 mois (et non pas 16 comme elle se plaît à l'annoncer !) Je me demandais si elle surjouait son personnage, ou si au contraire, elle serait fidèle à ce qu'elle montre.
Je ne fus pas déçu ! Cupcake, puisque tel est le pseudo qu'elle s'est choisi pour des raisons qui demeurent obscures, est effectivement une adorable petite peste, capable de répliquer du tac au tac sans se démonter, de lancer piques et vannes par grappe sans prendre la mouche lorsqu'à mon tour je réplique.
Ma chérie et moi retrouvions cette charmante créature en début d'après-midi, et passions la journée en sa compagnie. Nos discussions oscillaient entre le match d'écriture de la veille, dont les récits étaient affichés dans la bulle du livre, son roman, ses projets et les miens. Le temps passa très vite, et bientôt, nous assistions à la remise des prix de cette édition 2014, qui voyait la consécration de Cindy Van Wilder pour le meilleur roman Jeunesse avec le tome 1 des Outrepasseurs, sous un concert d'applaudissements.






Puis, nous allions envahir un nouveau restaurant, au nombre de trente cette fois. Les pizzas étaient bonnes, je pus discuter avec de nouvelles grenouilles, mais il y en a encore trop que je n'ai fait que croiser. La faute à cette diablesse de Cupcake qui m'a accaparé tout l'après-midi, ça ! ;)

Dimanche 25/05 :

Le jour tant attendu des résultats du match d'écriture !
Trophée en main, sourire aux lèvres, je rejoignais avec ma chérie les quelques grenouilles qui n'avaient pas encore pris le chemin du retour. L'occasion d'apprendre des bouches d'Illiane et de Lowëya que les hivers à Nancy sont infiniment plus rudes et imprévisibles qu'à Lille, où je les trouve déjà bien froids. Mon dos s'étant mis à me jouer des tours pendables, nous dûmes partir avant la conférence de 18 heures à laquelle je souhaitais assister. Nous rentrions donc à regret, mais avec d'excellents souvenirs en tête. Les Imaginales auront toujours pour moi une saveur très particulière, entre les premières rencontres de grenouilles hors de la Mare, une première publication inattendue, et quatre journées au parfum intemporel, comme vécus dans un endroit où le monde extérieur cesse d'exister. 





Vivement le 28 mai 2015, premier jour des prochaines Imaginales !!!




2 commentaires:

  1. Chouette compte-rendu, on sens que le blues post Imaginales à encore frappé ;)

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  2. Merci Takisys.
    Je confirme ! Et demain s'y ajoutera le blues de la fin des vacances ;(

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