samedi 31 mai 2014

Appels à textes

Voici peu de temps, j'envoyais ma première nouvelle pour un Appel à Textes (AT). Je viens de réitérer l'expérience ce soir, en ne sachant pas encore ce qu'il adviendra de mon précédent récit. On y prend vite goût !

Avant tout, j'écris pour mon petit plaisir tout à fait égoïste. J'écris mes histoires, je prends soin de les travailler le mieux possible. Je suis bien loin du temps où, enfant, je me racontais mes histoires à moi-même en jouant aux légos. Ce que c'est d'être fils unique....
Toutefois, il arrive que ce soit le thème d'un AT qui fasse germer dans mon esprit une nouvelle histoire. N'allez pas imaginer que nous, les nouvellistes, nous restions figés des heures devant un thème, scrutant chacun de ses lettres au microscope jusqu'à ce que nous vienne la révélation ! De toute façon, pour la plupart, nous n'aimons pas les Deux Ex Machina :)



Je ne sais pas comment fonctionnent les autres, et d'ailleurs, confrères nouvellistes, je vous invite à vous exprimer, mais en ce qui me concerne, un AT peut me laisser de marbre pendant des semaines avant que, soudain, une idée me vienne. 
D'autres fois, le récit que j'avais envie d'écrire en première intention ne sort pas, ou s'avère de piètre qualité. Puis, alors que je pense faire autre chose, voilà qu'une nouvelle se crée en un temps très court, et correspond à l'AT que j'avais abandonné entre-temps ! C'est ce qui s'est passé pour l'AT auquel j'ai répondu ce soir. 

Ce que j'aime dans les AT, ce sont les perspectives. Aussi égoïste que soit le plaisir d'écrire, nous, auteurs, sommes des personnes généreuses. Nous voulons votre bien à vous, lectrices et lecteurs. 
Car soyons clairs, tout à fait entre nous : s'il ne s'agissait que de nous raconter des histoires à nous-même, pensez-vous que nous nous échinerions à les coucher sur papier ? Pourquoi faire ?
Dans nos esprits voguent de images, parfois improbables. Des visages que nous observons avec notre troisième œil et qui nous semblent plus vrais que nature. Nos personnages commettent mille péripéties, à une vitesse si rapide que seul notre cerveau entraîné est capable de les suivre. 



Si nous nous efforçons de vous ramener toutes ces sensations, c'est bien que nous voulons les partager avec vous. Notre but est de vous faire plaisir, c'est pourquoi nous travaillons et retravaillons nos textes jusqu'à ce que le parchemin brut et rêche devienne la feuille lisse et douce. Que les ratures s'effacent. Que les imperfections s'amenuisent. Que la vision un peu floue de cet imaginaire qui nous est venue devienne plus nette, et qu'à votre tour vous puissiez voir ce que nous avons eu à l'esprit.

Pour imaginer une histoire et la vivre en esprit, il faut une poignée de minutes.
Pour l'écrire, il faut quelques heures, au terme desquelles on n'a qu'un premier jet.
Pour obtenir une version finale, il faut généralement quelques semaines.

Et je ne parle ici que de nouvelles, que vous lirez en moins d'une demi-heure !

Faut-il donc être fou pour vouloir écrire ? Bien sur ! Vous en doutiez encore ?




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